Lorsque la grande aiguille a rejoint la petite, les smartphones se sont mis à vibrer, clignoter voire tintinnabuler ! Sans prendre le temps de nous embrasser sous le gui, nous avons levé nos verres, portable à la main, tandis qu’un feu d’artifice d’icônes et de MMS se déployait sur nos écrans de poche. Pour gérer en temps réel cet afflux de communication, les opérateurs investissent dans des cellules de crises des mois à l’avance. Mais « avec des téléphones tactiles de plus en plus performants, une part de plus en plus importante des Français préfèrent envoyer des messages avec images, utiliser des applications de messagerie instantanée et les réseaux sociaux. Toutes ces nouvelles utilisations encore peu développées il y a quelques années basculent ainsi sur la partie connexion Internet des opérateurs de téléphonie mobile. Ces derniers deviennent alors transporteur de données mobiles plutôt que messager », remarque Sylvain Peysieux dans une tribune du HuffPost. Cherchant à rassurer les consommateurs pour les conserver en clientèle, les opérateurs vantent l’efficacité de leur réseau oubliant les nombreuses zones blanches qui défavorisent l’Hexagone dans la compétition numérique.
Après avoir été le laboratoire de l’ubérisation, le transport public particulier de personnes risque d’être à nouveau précurseur en matière d’innovation numérique. Alors que taxis comme VTC attendent l’application pleine et entière des nouvelles dispositions réglementaires, certaines applications de transports, véritables pirates du numérique, polémiquent et exercent un chantage à l’emploi sur le gouvernement français. Confirmé dans sa légitimité à légiférer par la Cour de justice de l’Union européenne, l’État parviendra-t-il à faire appliquer la loi ? Les engagements consentis seront-ils respectés ? 2018 sera-t-elle l’année de la responsabilité numérique ? Fidèle à sa ligne rédactionnelle, notre rédaction vous tiendra informés tous les 1ers et 15 de chaque mois sur abonnement libre ou sur le site du web journal.
Dans l’attente de la prochaine édition, nous vous adressons nos meilleurs vœux – numériques – pour cette nouvelle année !
Hélène Manceron