Alors que l’inflation impacte le budget de la population et que les touristes asiatiques et russes ne sont pas encore de retour, la demande de taxi ne semble pas faiblir. Si les négociations sur l’actualisation tarifaire 2023 n’ont pas encore révélé leur résultat, un arrêté interpréfectoral repousse les limites d’exploitation des véhicules taxi face à l’allongement des délais de livraison des véhicules neufs et le ministère des Transports lance un sondage pour mieux connaître la profession. À l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de La France insoumise confirme sa volonté de constitution d’une commission d’enquête suite aux révélations des Uber Files et dans les territoires, les taxis réaffirment leur mobilisation pour leur métier comme en témoignent les représentants des taxis essonniens. Tour d’horizon.
Pénurie et dérogation
Face aux difficultés d’approvisionnement en véhicules neufs que connaissent actuellement les constructeurs automobiles, un arrêté interpréfectoral daté du 18 novembre dernier a été publié modifiant les délais d’exploitation des véhicules taxis parisiens. « Ainsi, les limites d’ancienneté sont portées à 8 ans et 6 mois pour les véhicules en simple sortie journalière, et 4 ans et 3 mois pour les véhicules en double sortie journalière, depuis la date de première mise en circulation figurant sur le certificat d’immatriculation. Les véhicules sont autorisés à circuler à condition de présenter un bon de commande sur lequel figure l’identité ou la raison sociale du titulaire de l’autorisation de stationnement et la date de livraison du véhicule commandé. Ces dispositions sont provisoires et cesseront de produire leurs effets à compter du 1er octobre 2024 », indique le bureau des taxis et transports publics de la préfecture de police de Paris.
Tarifs 2023
Après l’habituelle négociation du second semestre, l’actualisation tarifaire sera révélée pendant les fêtes de fin d’année. Face à la hausse généralisée des charges d’exploitation qui pèsent sur les entreprises de taxi, fédérations et pouvoirs publics devront trouver le juste équilibre afin de protéger la clientèle qui subit de plein fouet l’inflation. « Une baisse de TVA de 10 à 5,5 % nous aurait permis d’augmenter notre marge sans impacter les particuliers », souligne une source proche du dossier.
Uber Files, le combat continue
Malgré la mobilisation des taxis devant l’Assemblée nationale, les députés de La France insoumise avaient été obligés de retirer la demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur le rôle d’Emmanuel Macron dans l’implantation d’Uber en France. L’affaire n’est pas enterrée pour autant. En effet, le groupe parlementaire a annoncé utiliser la procédure leur permettant d’inscrire à l’ordre du jour une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête afin de faire la lumière sur le scandale médiatique des Uber Files.
Taxis, qui êtes-vous ?
Souhaitant améliorer sa connaissance du secteur du taxi, le ministère des Transports organise un sondage afin d’« éclairer les échanges entre la DGITM et les organisations professionnelles et alimenter les politiques publiques en apportant davantage d’éléments de compréhension des usages du métier de chauffeur de taxi », explique la direction générale des Infrastructures, des Transports et des Mobilités. Ne demandant aucune donnée permettant d’identifier le chauffeur, « l’enjeu de ce premier sondage est de parvenir à augmenter la connaissance des usages des chauffeurs, qu’ils soient affiliés ou non à des centraux radio et aussi bien sur des courses en réservation, en maraude, CPAM, etc. », précise l’institution. Une occasion de faire connaître la profession !
HM
Plus d’infos :
Arrêté interpréfectoral n°2022-01354 – Lire
Sondage DGITM