Célébrée depuis 1977 grâce aux Nations unies, la Journée internationale des femmes permet de faire le bilan sur la situation des femmes à travers le monde. Journée de rassemblements, de parutions de rapports, d’événements, de prises de parole médiatiques…, le 8 mars est un rendez-vous qui dépasse désormais l’action des seules militantes. Les métiers du bâtiment se mobilisent pour accueillir les candidates. Les entreprises invitent les ingénieures et les développeuses informatiques avant même leur sortie d’école et les métiers du transport peinent à se débarrasser des stéréotypes qui entravent le recrutement féminin.
Qu’en est-il dans le taxi ? Métier de reconversion et d’intégration professionnelle par excellence, la féminisation de la profession semble encore à conquérir. Pourtant la contribution des femmes à la communauté professionnelle est reconnue. Cheffes d’entreprise organisées et efficaces, toutes témoignent d’un parcours et d’une énergie hors du commun. Partageant avec leurs collègues masculins une même passion pour le métier, l’une d’entre elles est désormais présidente d’une des 5 fédérations représentatives de la profession et d’autres sont en responsabilité en chambres de métiers et de l’artisanat.
Sauf peut-être lorsqu’ils ont la chance de grimper à bord du célèbre Taxi Rose qui sillonne la capitale, les passagers, hommes comme femmes, restent toujours surpris de se rendre compte que leur chauffeur est une femme. Si le merchandising n’a pas épargné la cause des femmes, les tentatives de flottes VTC réservées exclusivement aux femmes et conduites par un personnel féminin ont toutes échoué. Le secret d’une bonne journée de taxi serait la mixité de la clientèle ? Quels que soit leur genre, leur culture, leur classe sociale, et l’encore faible proportion de femmes chauffeurs, dans de nombreux départements, les taxis s’impliquent dans la lutte contre les violences familiales et développent des partenariats avec les pouvoirs publics afin de mettre à profit leur professionnalisme au service de la mobilité des victimes.
Hélène Manceron