Edito : Le prix du trottoir

Bien que la vitesse moyenne de circulation à Paris ne soit estimée qu’à 12 km/h, l’abaissement de la vitesse à 30 km/h sur la plupart des voies de la capitale, depuis ce lundi 30 août, en fait bondir plus d’un. Un nouvel affront pour les automobilistes franciliens déjà pris de vitesse dans la course au stationnement. Avec la floraison des terrasses éphémères et divers équipements publics auxquels s’ajoutent les vélos ou trottinettes en libre service, parking à vélos ou pour les 2-roues, travaux privés…, stationner son véhicule tient désormais du parcours du combattant dans la plupart des agglomérations.

Les taxis, déjà à l’étroit dans leurs stations lorsque tout le monde travaille, voient leurs files d’attente déborder aux coins des rues. En centres-villes, livreurs comme artisans craignent de ne pouvoir servir leurs clients. Quant aux ouvriers, ils bâtissent auprès de leurs chantiers de véritables châteaux forts de palissades afin de garer leur camionnette. « 1 automobiliste sur 4 en circulation dans les grandes villes est à la recherche d’une place de parking, soit 25 % du trafic », indique l’étude conduite par l’opérateur de parkings partagés Zenpark. Conducteurs et passagers perdraient 72 heures par an pour garer leur véhicule. Depuis janvier 2018, les compétences de gestion du stationnement ont été confiées aux collectivités. Compétences dont elles se sont saisies allégrement pour des motifs financiers mais également afin de lutter contre l’encombrement et favoriser la rotation des utilisateurs de l’espace public. Chasse aux véhicules-ventouse, incitation au stationnement souterrain…, elles mènent une politique des prix digne de la lutte contre le tabagisme ! Paris, Levallois-Perret, Bordeaux, Grenoble, Nantes mais aussi Rennes, Marseille, Lyon, Lille, Montpellier et Strasbourg tiennent le palmarès « des villes où vous garer vous coûtera presque un plein », ironise le sondage de Zenpark. À Paris, depuis le 1er août, les tarifs de stationnement en surface ont été augmentés de plus de 50 % et la moitié des places de stationnement disponibles devrait être supprimée d’ici 2026…

À Séville, la municipalité a choisi d’interdire la circulation automobile dans le cœur historique. Dans cette ville – où le stationnement est onéreux et les rues étroites –s’est développée une multitude de voituriers illégaux, les « gorrillas ». Marginaux, miséreux, ils monnaient aux automobilistes les rares emplacements encore gratuits. Et si le tarif ne vous plaît pas, méfiez-vous de l’état dans lequel vous retrouverez votre véhicule…

La révolution des mobilités n’a pas fini de nous surprendre !

Bonne rentrée !

Hélène Manceron

Photo de couverture Do you speak taxi ? Juillet 2021

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