C’est enfin la rentrée, mais qu’est-ce qui va changer ? À la suite des nouvelles règles sanitaires du 9 août dernier, le ministère des Transports a confirmé les mesures applicables aux taxis. Côté trésorerie, les aides compensant la perte d’activité engendrée se sont taries, l’Assurance maladie a procédé en début d’été au calcul définitif de l’aide (DIPA) qu’elle avait accordée à ses partenaires de santé et les cotisations sociales qui ont été reportées restent à payer. Accueillant avec inquiétude l’abaissement de la vitesse de circulation dans la capitale à 30 km/h, les taxis parisiens s’impatientent de voir revenir les touristes et voyageurs d’affaires. Alors que les chauffeurs d’Uber préparent une manifestation contre leur plateforme le 6 septembre prochain, les arrêtés pour l’application de l’article 2 de la loi Granguillaume restent en attente de publication.

Vaccination pour les uns, gestes barrières pour tous
Le décret du 9 août dernier relatif aux nouvelles mesures sanitaires a permis au ministère des Transports de confirmer les règles applicables aux taxis. « Pas d’obligation applicable aux transports par taxi au titre des transport de longue distance. » Seuls « les professionnels opérant du transport sanitaire sont soumis à une obligation de vaccination. En l’absence de contre-indication médicale et à titre transitoire, en alternative d’un justificatif vaccinal complet ou d’un certificat de rétablissement, ces professionnels peuvent présenter un test PCR, ou antigénique ou autotest réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé de moins de 72 h. Ces dispositions sont applicables immédiatement et jusqu’au 14 septembre 2021 inclus. À compter du 15 septembre 2021 et jusqu’au 15 octobre 2021 inclus, ce justificatif doit être accompagné d’un justificatif de l’administration d’au moins une des doses d’un des schémas vaccinaux admis sur le territoire national. » Le port du masque reste obligatoire et la vigilance sanitaire sur la désinfection et l’aération de l’habitacle demeure toujours impérieuse.
30 km/h, Paris gagné ?
Si l’abaissement de la vitesse de circulation de 50 à 30 km/h alimente les discussions des taxis parisiens depuis ce lundi 30 août, Paris n’est pourtant pas pionnière en la matière. Depuis janvier 2016, la ville de Grenoble ainsi qu’une quarantaine de communes urbaines ou rurales de la capitale dauphinoise sont entrées dans une logique de « Métropole apaisée ». À Lille, depuis octobre 2019, 88 % des rues sont limitées à 30 km/h contre 44 % auparavant ; idem à Nantes depuis 2020, Montpellier, Rennes, Niort… Si certains chauffeurs craignent de voir le tarif de leurs courses s’envoler, la municipalité a rappelé que la vitesse moyenne enregistrée aujourd’hui à Paris est d’environ 12 km/h ! À noter que certains axes restent à 50 km/h, entre autres les boulevards des Maréchaux, 2 portions des quais de Seine, les avenues des bois de Boulogne et de Vincennes, les Champs-Élysées, l’avenue Foch, celle de la Grande-Armée, la rue Royale.

Article 2 toujours d’actualité
Annonçant en mars dernier – sous la pression des taxis et des syndicats de chauffeurs VTC – avoir saisi la CNIL pour recueillir son avis sur les arrêtés applicatifs de l’article 2 de la loi du 29 décembre 2016 dite Grandguillaume, le ministère des Transports a laissé tout le monde sur sa faim. Après que la CNIL a rendu au mois de juillet son avis sur les 3 projets de texte, aucun commentaire ni projet de texte correctif n’ont été partagés par le ministère. Sur le terrain, les chauffeurs ubérisés organisent une manifestation le 6 septembre prochain pour dénoncer les nouveaux tarifs imposés par leur application. Dans les médias, les bad buzz sur les arnaques au transport de personnes sont devenues un cas d’école pour les blogueurs et apprentis journalistes. La célèbre MAIF, mutuelle des instituteurs de France, a perdu 13 millions d’euros en investissant dans le projet SeaBubbles dit de Taxis volants et le scandale éclabousse les politiques de tout bord. Quant à Travis Kalanick, le sulfureux fondateur d’Uber, saisissant l’opportunité du développement de la livraison de repas pendant les différents confinements, il revient sur la scène économique avec une société spécialisée dans les « cuisines fantômes », ces restaurants virtuels servis par une myriade de livreurs en scooter, vélo ou mobylette qui prolifèrent dans la périphérie des agglomérations.
Plus d’info :
Loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire – Lire le texte sur Légifrance
Décret n° 2021-1059 du 7 août 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire – Lire le texte sur Légifrance
Rues de Paris restant à 50 km/h – Accéder au site de la Mairie de Paris
Communication
Le SATE 91 a le regret de vous annoncer le décès de Féliciano CASTELAO, adhérent de la première heure.
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Le Président du SATE 91