QR code ou maillot de bain ?

Alors que la propagation du variant delta ralentit sérieusement l’hypothèse d’une sortie de crise, les pouvoirs publics renforcent la pression sur les mobilités et les rassemblements. À défaut de fermer les établissements, le gouvernement tente de limiter les accès aux lieux de loisirs et aux transports par une généralisation du pass sanitaire. Dès l’intervention présidentielle, les centres de vaccination ont été pris d’assaut et l’incontournable plateforme de rendez-vous médical a presque cru être victime d’une cyberattaque… Certificat européen, test PCR, test antigéniques, tests salivaires, le QR code est l’accessoire incontournable de l’été largement devant le bikini brésilien ou le boxer qui va bien !

Créé en 1994 par un ingénieur japonais pour suivre le chemin des pièces détachées dans les usines Toyota, le QR code – Quick Response Code – a vu son utilisation se vulgariser depuis une quinzaine d’année avec la démocratisation des smartphones et leur scanner adapté. Il sera le sésame à l’entrée des lieux culturels et de loisirs dès le 21 juillet et dès le 1er août à l’entrée des bars, restaurants, train et bus de longue distance. Les demandes et propositions illégales fourmillent déjà sur les réseaux sociaux, alors que la contrefaçon du pass sanitaire est considérée comme un délit puni de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende. Sur Twitter, un homme a même tenté d’obtenir le QR code d’un homonyme pour éviter la vaccination. Pas de bol, l’homonyme en question était médecin et a refusé l’arnaque !

Fidel, taxi azuréen, attend à la gare de Cannes l’arrivée du train de Paris. À la sortie des quais, des autotests sont offerts aux voyageurs venus participer au Festival cinématographique international. Sur la Croisette, les masques se portent au poignet, assortis aux nœuds papillon. « Dans notre profession, on nous a déjà promis monts et merveilles avec le QR code. Tous les chauffeurs de VTC devaient en être équipés afin de permettre le contrôle efficace de leurs agissements par les forces de police. Les collègues parisiens attendaient le déploiement de cyber boers et nous étions impatients que les macarons rouges soient flashés à tout va. Mais pour flasher, il faut équiper les forces de l’ordre de smartphone et des policiers pour tenir les smartphones », déplore-t-il. Envisage-t-il de demander à ses clients de présenter leur pass sanitaire avant de monter dans son taxi ? « Vaccinés ou pas, tout le monde reste potentiellement contagieux. Pour contenir le virus, il faut maintenir les gestes barrières et l’hygiène des véhicules ! »

Pas faux.

Hélène Manceron

Photo de couverture Do you speak taxi ? Lumineux de « Pampos », chauffeur de taxi à Paphos, Chypre, Juillet 2021.

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