Alors que les pouvoirs publics rappellent les instructions de précaution afin de résister à la propagation de l’épidémie mondiale de Covid-19, quelles bonnes pratiques les taxis doivent-ils adopter ? Si les chefs d’entreprises de transport par taxi ont reçu information des dispositions réglementaires à appliquer en cas de quarantaine de leurs salariés, aucune directive sanitaire pour le transport de passagers n’a encore été communiquée. Pour prendre ses précautions et éviter la psychose, rappel des mesures de bon sens qui évitent la transmission de nombreuses maladies !

Quelques mesures simples permettent aux taxis d’assurer la sécurité sanitaire de leur véhicule tout en maintenant leur service aux populations.
Les bons gestes sans psychose
S’il est difficile de se laver les mains à bord des taxis, que l’espace partagé avec le client est confiné, que les passagers sont majoritairement des voyageurs venant de nulle part et partant pour ailleurs…, un équipement simple et peu coûteux permet déjà d’assurer une bonne hygiène de l’habitacle. Les sprays désinfectants disponibles en pharmacie et dans certaines grandes surfaces assainissent l’atmosphère du véhicule. Conditionné sous forme de lingettes, ce même produit vous permettra de nettoyer toutes les parties en contact avec les passagers : accoudoirs, bord des sièges, attache ceinture de sécurité mais aussi claviers de TPE et écrans de smartphone. Enfin, comme tout citoyen, nettoyez-vous les mains régulièrement avec un gel hydroalcoolique, toussez dans votre coude et portez un masque si vous êtes malade. « Ce sont des pratiques habituelles grâce auxquelles le chauffeur se préserve et assure aux clients une sécurité sanitaire », nous confie un utilisateur. « Je ne suis pas inquiet car cela fait partie des risques du métier. Nous accueillons le monde entier à l’arrière des véhicules ! »
Experts du transport de malades
Si les réseaux taxis ont rappelé à leurs membres les consignes de précaution, les chauffeurs réalisant le transport de malades par l’Assurance maladie pratiquent quotidiennement les consignes d’hygiène et de prévention de risque sanitaire. Chef d’une entreprise mixte de taxis, ambulance et VSL, Sylvère témoigne : « En ambulance, nous appliquons 3 types de procédure de désinfection que nous consignons afin de pouvoir en justifier. Par bon sens, nous avons généralisé le processus de désinfection légère à nos taxis. C’est un réflexe face à n’importe quelle pathologie transmissible mais également par mesure d’hygiène. Ces mesures simples de vigilance participent grandement à cantonner les évolutions de toute épidémie. » En outre, l’investissement de cet équipement est légitimement imputable aux charges d’exploitation.
Au service du public
« Une cliente a contacté notre central, affolée, car son chauffeur avait toussé pendant toute la course. Ce dernier a pu nous expliquer qu’il souffrait d’une toux allergique chronique », témoigne un représentant de réseau taxi. Alors qu’en Chine, les taxis des zones les plus impactées équipent leurs véhicules d’une bâche plastique transparente pour séparer le chauffeur des passagers, aucune alerte de ce genre n’a été transmise par les autorités. « Il faut rassurer le client car nombreux sont ceux qui actuellement fuient les transports collectifs », souligne Jean B. « Même si la situation restreint la convivialité, cela n’empêche pas de rester professionnel et agréable », complète-t-il. Si la situation s’assombrissait, certaines municipalités ont déjà informé que, comme en cas de pénurie de carburant, les taxis de leur commune seraient privilégiés pour bénéficier de masques de protection afin de pouvoir assurer avec le maximum de précautions leur mission stratégique de service public.
HM
Plus d’information : Ministère de la santé – Accéder au site