Alors que le secteur connaît de nouvelles perturbations, la FNDT, Fédération Nationale du Taxi, a réuni ses représentants en assemblée générale le 8 juin dernier dans ses locaux de Ris-Orangis. De communes rurales ou d’agglomérations, venus du Doubs, de l’Isère, de Loire-Atlantique, de Seine-Saint-Denis…, les représentants départementaux de l’organisation professionnelle ont pu échanger sur les échéances en cours de leurs entreprises de proximité.

Didier Hogrel
Que pensez-vous des conventions départementales de transport de malades ?
Les conditions imposées par le protocole de l’Uncam ont laissé nos collègues et leurs représentants locaux face aux exigences ubuesques de directeurs de caisse primaires départementales. Certains types de transport risquent d’en faire les frais et des situations locales nécessitent encore aujourd’hui le soutien de notre Fédération afin de sortir de l’impasse ou négocier des avenants aux conventions. Il a fallu faire preuve de diplomatie, de fermeté et de pédagogie face à des interlocuteurs aveuglés par une logique du chiffre, méconnaissant la réglementation et les exigences de prise en charge des pathologies…. L’autre enjeu du transport de malades est le développement des plates-formes hospitalières. En Haute-Marne, le dispositif mis en place à l’initiative des taxis est une réussite mais dans de nombreux autres départements, les collègues doivent prendre le train en marche !
Quels commentaires avez-vous partagés sur le projet de LOM ?
Prochaine étape de la loi d’orientation des mobilités : son examen par la commission mixte paritaire en raison des nombreux amendements apportés par les sénateurs et les députés. Certaines de nos revendications ont été intégrées, d’autres sont passées à la trappe. La sollicitation de transporteurs amateurs pour réaliser les transports scolaires reste choquante et les risques de dérive en matière de transport d’utilité sociale préoccupent à juste titre les taxis ruraux. Nous regrettons l’abandon de notre proposition de création d’une sous-catégorie au code APE qui identifie nos entreprises afin de faire le distinguo entre taxis, VTC et ambulances. Par ailleurs, nous restons attentifs à la mise en œuvre de l’obligation de connexion au registre numérique des disponibilités taxis dont le ministère pousse le déploiement. Il est certain que si la situation s’enlisait à nouveau, nous n’hésiterions pas à nous mobiliser.
Quelles sont les motivations de la FNDT ?
Près d’une vingtaine d’organisations ont pu participer à ce temps précieux d’échanges de savoir-faire et d’initiatives entre les départements de notre fédération. Cette année, nous sommes ravis d’accueillir à nos côtés les collègues de Guadeloupe ainsi que d’affirmer notre affiliation à la Confédération des PME (CPME). Force de proposition, la FNDT avance plusieurs perspectives dont une réforme tarifaire qui permettrait de simplifier la facturation du service taxi tant pour les clients passagers que les donneurs d’ordres. Nous pensons toutefois que le combat est désormais à mener devant les tribunaux. Ainsi, la FNDT soutient une procédure de recours contre l’État pour spoliation du fait de la non-application des textes et des lois en vigueur. Enfin, la FNDT reste moteur dans l’évolution du métier et de l’activité taxi. Notre communication est franche et notre complicité professionnelle efficace. Chaque représentant de la FNDT est soutenu par des adhérents volontaires pour que le taxi joue son rôle dans l’évolution durable des mobilités individuelles. Comme le souligne la devise de notre Fédération : « Unis pour agir, unis pour réussir ».
Propos recueillis par HM
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