Étude PUF-TAXI : Appel à volontaires

La gorge qui picote en arrivant Porte de la Chapelle par l’A1 ? Un essoufflement qui s’installe ? Spécialisé dans la recherche épidémiologique environnementale et professionnelle, le laboratoire de santé publique de la faculté de pharmacie de Paris a constitué une équipe afin d’évaluer les expositions aux polluants et leurs conséquences sur la santé respiratoire des taxis parisiens. Baptisé PUF-TAXI, ce projet scientifique offre à la profession une belle occasion de faire valoir son rôle de sentinelle de la société.

De gauche à droite :
Le docteur Lynda Bensefa-Colas, Melissa Hachem, doctorante et le professeur Isabelle Momas, directrice du laboratoire de Santé publique et Environnement à la faculté de pharmacie de Paris.

Contribution d’intérêt général
« Nos travaux sont très impliqués dans l’étude des expositions subies par les populations dans leur vie quotidienne, notamment des enfants et des professionnels », explique Isabelle Momas, directrice du laboratoire de Santé publique et Environnement à la faculté de pharmacie de Paris et responsable scientifique du projet PUF-TAXI. Épaulée par le docteur Lynda Bensefa-Colas et Melissa Hachem, elle a choisi la profession comme population d’étude pour plusieurs raisons : « Avec une activité quotidienne de 8 à 11 h en circulation, les chauffeurs de taxis sont particulièrement exposés. Dans les années 1990, une première étude avait montré que les chauffeurs de taxis parisiens étaient exposés à des concentrations significatives de polluants mais nous ne disposions pas alors des outils permettant de mesurer l’exposition aux particules ultrafines et au carbone suie. Aujourd’hui, le projet PUF-TAXI utilise des appareils portatifs innovants dont les mesures restent encore rares. »
Mission scientifique
« Pour garantir la valeur scientifique des résultats, un panel de 100 chauffeurs serait idéal… » Melissa Hachem leur propose une mission : embarquer une mallette compacte pour une journée de travail, la rendre en fin de service, renseigner des questionnaires et souffler dans un spiromètre. Recommencer ces mesures, une journée, 9 mois après. « Nous prenons rendez-vous avec les volontaires et évaluons en un quart d’heure leurs performances respiratoires en début et fin de journée. J’installe ensuite la valisette dans l’habitacle afin de mesurer les particules et les gaz ambiants pendant leur activité. Les réponses aux questionnaires permettent d’évaluer les conditions de circulation de la journée (conditions de prise en charge, nombre de passagers transportés…), les caractéristiques des véhicules ainsi que les désagréments que les volontaires pourraient ressentir (toux, gêne, irritation…). La sincérité des réponses est essentielle », explique Melissa Hachem. « Minute après minute, les niveaux ambiants de polluants dans le véhicule seront enregistrés. Ces informations seront ensuite mises en relation avec la localisation GPS qui aura été mémorisée. Notre analyse est scientifique, sans jugement a priori afin de pouvoir évaluer les risques réels », précise le professeur Isabelle Momas.
Bonus santé
Issus de la combustion des moteurs diesel et essence, particules fines et carbone suie contribuent à véhiculer d’autres contaminants vers nos alvéoles pulmonaires, aggravant les risques d’affections respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques. « Nous avons souhaité que la participation à ce travail collectif pour une étude scientifique offre un avantage direct à la santé personnelle des volontaires. Chacun bénéficiera d’une consultation médicale gratuite ainsi que d’un bilan respiratoire et allergique dans l’unité de consultation de pathologies professionnelles et environnementales des Hôpitaux Universitaires de Paris », précise le docteur Lynda Bensefa-Colas. En outre les conditions de stationnement ont été anticipées et un dédommagement de 50 € est prévu. Une initiative gagnant-gagnant !

Propos recueillis par HM

Pour participer :

Présentation vidéo – Regarder

Contactez Mélissa Hachem T. 07 77 97 73 79 /// melissa.hachem@etu.parisdescartes.fr

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