Avec la mise en place de la nouvelle convention pour le transport de malades, les récentes préconisations de l’IGAS, les nouvelles obligations des intermédiaires de mise en relation pour une prestation de transport, l’ordre du jour de l’assemblée générale du Syndicat des Artisans Taxi de l’Essonne était on ne peut plus chargé. De Draveil, Ollainville, Breuillet ou Chilly-Mazarin, les chauffeurs avaient fait le déplacement pour s’informer, échanger et réaffirmer leur implication dans leur organisation professionnelle.

De gauche à droite : David Bauer et Didier Hogrel.
Comme un seul Homme
Les 21 préconisations de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’environnement et du développement durable sur « la régulation du secteur des voitures de transport avec chauffeur et des taxis » n’ont pas fait débat : la désapprobation de l’assemblée a été unanime. « Si le ministère des Transports décide de donner crédit à ces préconisations, nos adhérents sont prêt à se mobiliser. On veut nous imposer une solidarité fiscale avec les VTC. Si leur modèle ne fonctionne pas, ils n’ont qu’à se reconvertir dans le bâtiment qui recrute à tour de bras ! », tempête Didier Hogrel, président du SATE 91. La mise en place de la responsabilité des intermédiaires de transport, article 1 de la loi Grandguillaume, a réquisitionné une autre partie des débats. De fait, la responsabilité qui va peser sur les messageries instantanées d’échange de course entre taxis semble en avoir refroidi plus d’un !
Fidéliser le donneur d’ordres
Troisième sujet d’importance, la mise en place de la nouvelle convention signée avec la caisse primaire départementale, applicable depuis le 1er février dernier et pour laquelle les taxis de l’Essonne bénéficient d’un délai de transition de deux mois afin de « reconventionner » leur entreprise. Il faut avouer que les nouvelles dispositions ne sont pas sans conséquences : suppression de l’approche ‒ avec toutefois une prise en charge à 13 € ‒, ticket et signature du client obligatoires, course minimum et transports partagés revalorisés… « Nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume et certaines des obligations que nous devons accepter sortent même de la réglementation taxi ! », souligne Didier Hogrel. Néanmoins, « il y a une prise de conscience de l’intérêt à mettre en place des transports simultanés ainsi que de prioriser la prise en charge des petites courses. Les intérêts de la CPAM ne sont pas forcément incompatibles avec ceux des taxis », complète David Bauer, secrétaire du syndicat. « Cette convention a une clause de revoyure annuelle. À nous de fidéliser notre donneur d’ordres », concluent-ils.
Des entrepreneurs impliqués
« Grâce à notre organisation professionnelle, nous avons pu suivre depuis le début toutes les étapes des négociations et mesurer ses efforts », confie un participant. Malgré les difficultés, l’ambiance générale était à la convivialité. Les visiteurs ont pu profiter d’une exposition professionnelle de qualité grâce aux concessionnaires de Valenton et Viry-Châtillon (Mercedes), Corbeil (Ford), Vert-Saint-Denis (Skoda et Seat), ainsi que d’une large sélection de fournisseurs du secteur : la MAT et ses contrats d’assurance 100 % taxi ; Appsolu et sa technologie de mise en relation ; LMDE, spécialiste des boosters de batterie ; Entr’Actes, application réservée aux professionnels de santé afin de faciliter la coordination du parcours de soins, sans oublier Vulcanet et sa lingette magique ! Invitant les taxis de l’Essonne à poursuivre leur effort de syndicalisation afin d’amplifier la crédibilité de leur organisation professionnelle, les représentants du SATE 91 concluent par ces mots : « une armée sans soldats ne peut gagner aucune bataille ! »
Propos recueillis par HM
Plus d’info – www.taxidu91.fr