La 14e édition du Salon des Taxis vient à peine de se terminer mais les organisateurs partagent dès à présent leurs premières impressions sur l’événement. Temps fort de la profession, le Salon des Taxis – qui s’est déroulé les 26 et 27 janvier dernier – est organisé tous les deux ans à Paris-Porte de Versailles. Interview de Marc Szperling, responsable de l’organisation.

Marc Szperling, Delling Expo

Les taxis sont-ils venus au rendez-vous ?
Le comptage du visitorat réalisé par l’équipe de Delling Expo offre un bilan satisfaisant, malgré un contexte social défavorable. Nous avons accueilli plus de 5000 visiteurs dont 67 % de chauffeurs de taxi en activité. Surtout, nous pouvons nous féliciter de la qualité des contacts qui se sont noués pendant l’événement. L’ambiance partagée pendant ce week-end était à la fois sympathique, détendue et familiale malgré le caractère professionnel du salon. Par comparaison avec l’édition 2017, le moral est incontestablement en hausse. La confiance est de retour et j’ai pu rencontrer de nombreux taxis qui prévoient d’investir. La participation reste satisfaisante, même si un organisateur de salon en souhaite toujours davantage ! Les taxis semblent avoir compris que la passivité n’est plus de mise et que les perspectives d’avenir se décident aujourd’hui.
Quelles sont les tendances de cette édition ?
La pertinence des offres proposées, avec des fournisseurs qui font leur entrée sur le marché, souligne le nouvel attrait du secteur à la grande satisfaction des visiteurs. Lors des conférences, les participants ont pu échanger avec les représentants des organisations professionnelles venus à leur rencontre. Ils ont pu débattre sur l’attractivité du métier, les perspectives de l’innovation numérique ainsi que sur l’évolution des transports réalisés pour l’Assurance maladie. Toutefois, malgré cette réelle embellie, je déplore encore un manque de considération que subit la profession, un constat qui n’est pas nouveau et qui, sans doute, est lié au manque d’unité corporatiste de la profession de taxi. Mais ce constat regrettable ne doit pas nous faire oublier la présence fidèle de la préfecture de police de Paris, ni les visites des députés Clémentine Autain et Nicolas Dupont-Aignan ainsi que la présence d’une délégation de taxis guadeloupéens, d’un représentant officiel du ministère de l’Intérieur du Maroc et d’un représentant des taxis d’Oran. Le Salon des Taxis à Paris est un lieu de rencontres institutionnelles et, à ce titre, participe à l’évolution du secteur.

 
Quelles perspectives se dégagent pour le secteur ?
Le métier est en position de force car le lumineux est la référence du transport public particulier de personnes en France comme partout dans le monde. Si la convergence des flottes VTC et Taxi s’opère, elle se fera inéluctablement sous l’égide du lumineux taxi. Pour les clients, le prix de la course n’est plus en faveur des VTC et nombreux sont ceux qui reviennent au taxi. Quant aux chauffeurs, il semblerait que l’on soit « VTC par alternance mais taxi pour la vie ! » Reste le problème de structuration de la profession dont les fédérations restent le dernier rempart, quoi qu’en disent certains et malgré les carences de l’État qui devrait s’attacher à défendre le secteur afin de lutter contre la déloyauté de certaines plates-formes numériques. Mais à ce jour, c’est un vœu pieux ! Si l’union des taxis ne peut se faire syndicalement, elle se fera commercialement en proposant aux chauffeurs de baisser leurs charges d’exploitation grâce à des achats groupés sur Internet. Nous y travaillons et espérons proposer une solution viable aux chauffeurs d’ici un an. Quoi qu’il en soit, nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous en 2021, le dernier week-end de janvier, à Paris-Porte de Versailles pour le prochain Salon des Taxis !
Propos recueillis par HM
Plus d’info – www.salondestaxis.com