Le mouvement de contestation contre la hausse des prix des carburants programmé pour ce 17 novembre prochain fleurit la carte de l’Hexagone. Révoltés par la hausse des taxes, les citoyens se mobilisent avec, en guise de bonnet phrygien, un gilet jaune !
Dommage que cet élan ne soit pas mis au profit du boycott des entreprises qui méprisent la nation solidaire et siphonnent le pot commun de nos recettes fiscales, détournant l’Etat de la politique au profit de la complaisance ! Pendant ce temps nos instituteurs et nos professeurs, nos policiers ainsi que nos personnels soignants sont à l’eau et au pain sec ! Dans les EHPAD, les enfants des gueules cassées de la Grande Guerre finissent leurs jours en victimes collatérales des sous-effectifs et de la rentabilité à tout crin. Dans nos villes, sentinelles de la voie publique, d’autres victimes – dont la plupart n’en ont sans doute pas conscience – mériteraient qu’on se penche sur leur cas. Professeure de santé publique à l’Université Paris Descartes-Sorbonne et auteure d’une étude sur « l’exposition des chauffeurs de taxis parisiens à la pollution atmosphérique » parue en 2016, Isabelle Momas explique : « Certaines populations sont particulièrement exposées aux particules ultrafines et au carbone suie. C’est le cas de professionnels de la conduite automobile comme les chauffeurs de taxis. Une première étude avait ainsi montré que les chauffeurs de taxis franciliens étaient exposés, en moyenne, dans l’habitacle de leurs voitures, à des concentrations significativement plus élevées que celles mesurées dans l’air ambiant parisien, sur une période de huit heures. De plus, les concentrations de fumée noire enregistrées chez ces chauffeurs étaient également supérieures aux valeurs maximales d’exposition préconisées par l’Organisation mondiale de la santé. » À la clé, des risques d’affections respiratoires, cardiovasculaires et neurologiques supérieurs la population générale…
Il est urgent de ne plus attendre !
Hélène Manceron
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