Cet été, grâce au quotidien Paris-Normandie, le dialogue entre pouvoirs publics et taxis de la métropole rouennaise s’est enfin engagé ! Intervenant dans le débat public sur les voies TEOR qui desservent en transport collectif Rouen et sa métropole, les taxis ont pu faire valoir les axes de développement de leur service. Volontaires pour valoriser leur accessibilité numérique, ils appellent à un redéploiement de leurs stationnements et réaffirment leur contribution à la mobilité locale.

François Deloignon, président des Taxis Jaunes Rouen Métropole.

Acteurs de l’intermodalité
« Aujourd’hui, Rouen Métropole est en train de réaliser un parcours de transport collectif très important. L’évolution de la signalisation sur les tronçons réservés aux bus à Haut Niveau de Service nous a permis de rouvrir un accès au centre-ville, synonyme de gain de temps pour les clients et d’efficacité en heures de pointe ! Nous nous félicitons du dialogue engagé avec Frédéric Sanchez, président de la Métropole Rouen Normandie. Il est rare que les autorités organisatrices de transport intègrent les taxis dans leurs réflexions et associent la profession à l’élaboration des plans de déplacements urbains », souligne François Deloignon, président des Taxis Jaunes Rouen Métropole. « Le taxi est un mode de déplacement moins polluant que la voiture individuelle, surtout s’il est partagé. Les Taxis Jaunes Rouen Métropole disposent d’une flotte récente qui fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et proposent une gamme de véhicules hybrides et de véhicules adaptés pour les personnes à mobilité réduite », rappelait-il dans son courrier adressé à Frédéric Sanchez en juillet dernier.
Des voitures pas comme les autres !
« De nombreux responsables politiques nous reprochent d’être des voitures… C’est un non-sens ! Notre activité épargne l’utilisation de la voiture particulière et nos véhicules de dernière génération respectent les normes environnementales. Nous participons déjà à l’offre intermodale de transport en assumant, en sous-traitance, 7 lignes de bus pour les territoires les moins denses. Nous sommes aussi très engagés pour le transport des personnes à mobilité réduite malgré les difficultés de la dépose. Rien que le stationnement en attente de clientèle constitue un problème ! Les places des stations diminuent et les rares emplacements restants ne sont pas respectés. L’intégration de l’offre de transport individualisé des taxis contribuera pourtant à améliorer la chaîne des transports. »
Innovation concrète
« Le taxi s’inscrit pleinement dans la redéfinition plus globale d’une politique de la ville qui met au cœur de son projet la mobilité propre et le développement de nouvelles habitudes de transport, avec un système multimodal qui combine différentes offres de mobilité publique », explique François Deloignon, tout en précisant que si « le développement numérique de la profession est une nouvelle opportunité, cette dernière ne répond pas à la totalité de la demande des clients. C’est une chose que nous soyons géolocalisables mais il faut pouvoir circuler et s’arrêter pour prendre en charge. Il faut que les taxis soient visibles dans la rue, que les stations soient sur le trajet des gens car c’est là qu’ils ont le plus besoin de nous ! ». Invitant la Métropole à établir un plan stratégique pour le secteur, le président des Taxis Jaunes a réaffirmé le dynamisme de la profession et sa volonté d’être un acteur de l’intermodalité locale.

Propos recueillis par HM

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