Jusqu’au 5 mars, le Salon de l’agriculture accueille visiteurs de tout poil et notamment Fine, vache bretonne choisie comme égérie 2017 et vraie starlette des médias ! Pour casser les clichés et montrer l’impact positif économique, sociétal et environnemental du secteur, une campagne d’affichage des Jeunes agriculteurs a investi les 263 stations du métro parisien afin d’interpeller les 4,1 millions de passagers qui y transitent chaque jour. Portraits et témoignages cherchent à rapprocher le consommateur du produit et du producteur. « On n’a pas à rougir de nos voisins européens qui vendent des produits moins chers que les nôtres mais pas soumis aux mêmes exigences », déclarait Yohann Barbe, administrateur du syndicat agricole. Les enjeux de l’agriculture hexagonale parviendront-ils à faire leur chemin dans le cœur et le porte-monnaie des consommateurs sensibilisés par les scandales sanitaires ? « Dommage que le principe de précaution n’existe pas dans le transport public particulier de personnes », doivent déplorer certains clients des applications disruptives de mise en relation de transport. Certes, les lois destinées à réguler le secteur devraient être applicables d’ici la fin de l’année mais entre-temps, ceux qui ont cru aux promesses des adeptes de l’ubérisation auront subi quelques belles déconvenues : carte bancaire piratée, comportement indélicat du chauffeur, accident provoqué par un chauffard muni de faux justificatifs administratifs et non assuré… Le mois dernier, à Taiwan, Uber a été contraint d’éteindre son application à la demande du gouvernement et de payer 8 millions de dollars d’amende. Usant de ses appuis politiques auprès de Donald Trump et accusant ses hôtes taiwanais de protectionnisme, la multinationale s’est fait rappeler que cette voie politique circule à double sens …

Hélène Manceron

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