Petit coup de pouce médiatique au projet développé par la start-up d’État le.Taxi, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, a réuni le 4 octobre dernier l’ensemble des parties prenantes pour un point étape sur la plate-forme numérique regroupant les données des taxis sur le territoire national et invité l’ensemble des acteurs à s’en saisir.
Registre numérique
Structure numérique permettant à des applications pour smartphone de solliciter un chauffeur de taxi grâce à son enregistrement volontaire auprès d’un opérateur spécialisé dans la transmission de sa disponibilité et de sa localisation immédiate, la plate-forme semblait avoir des difficultés à mettre en valeur son originalité après son lancement en mars 2016. Par une « disposition volontariste de la loi du 1er octobre 2014 » et dans le cadre de la modernisation du T3P, transport public particulier de personnes, Alain Vidalies a réaffirmé l’initiative publique le.Taxi. Disponible à Montpellier, Aix-en-Provence, La Rochelle, Paris et prochainement à Lyon et Toulouse, la plate-forme entend proposer un support à l’innovation privée dans le développement de l’information numérique des transports en faveur de l’intermodalité.

Invitant taxis, applis et clients à se saisir de la plate-forme numérique gouvernementale pour développer une maraude électronique agréée, Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports et André Dorso représentant du ministère de l’Intérieur en charge de le.Taxi, ont répondu aux questions de l’assistance.

Intermodalité
Présents aux côtés du secrétaire d’État pour cette présentation, plusieurs éditeurs d’applications grand public : tedyCab, développée par Transdev, Zaléou, développée par Ixxi, filiale de la RATP, Paris Taxis, l’application de la Ville de Paris et Triperz, une nouvelle start-up. Qu’il s’agisse d’une mise en relation dédiée comme Paris Taxis et Triperz ou d’un service de calcul d’itinéraire intermodal pour Zaléou et TedyCab, ces applications smartphone ont été agréées pour faire l’interface avec les clients. Une opportunité pour les taxis jusque-là exclus de la chaîne des transports à la faveur des opérations marketing des applications de transport VTC et Loti ; une opportunité pour les 4 applications clients labellisées le.Taxi qui pourront se prévaloir de proposer la prise en charge des derniers kilomètres via des transporteurs dont la qualité et la sécurité sont réglementairement garanties.
Amorcer la pompe
Alain Vidalies a beau se féliciter que « quelques milliers de chauffeurs utilisent aujourd’hui l’application qui est dans une phase intermédiaire de son développement », la mise en relation client/taxi ne se limite pas à un bon algorithme ! Frileuses, les « applis clients » agréées le.Taxi n’ont pas annoncé de campagne de communication grand public dans l’immédiat et, côté taxi, les chauffeurs semblent attendre qu’une interface client se démarque pour s’engager, malgré le volontarisme de leurs organisations professionnelles… D’autant que si ce nouveau service est gratuit pour les clients, il n’en est pas de même pour les taxis qui devront faire cadeau de la course d’approche. En outre, on peut imaginer que si quelques interfaces chauffeurs offre une gratuité de lancement aux volontaires, leur modèle économique risque d’imposer à terme une contribution. Pour preuve l’initiative de la coopérative parisienne Gescop-Alpha taxis qui a décidé de prendre à sa charge les coûts de développement et d’agrément afin d’offrir gratuitement la nouvelle fonctionnalité à tous ses partenaires chauffeurs et essuyer les plâtres de l’innovation numérique dans la capitale.
HM
Plus d’info :
Conférence de presse le.Taxi 04/10/2016