Le mondial de l’Automobile a ouvert ses portes ce samedi 1er octobre pour 15 jours de festivités. Ce rendez-vous est l’un des plus prisé au monde avec 1,5 millions de visiteurs en 2015. Pour ce véritable salon de la mode, les constructeurs automobiles proposent, notamment lors des journées presse, leurs défilés avec paillettes et décolletés. Cette année, la tendance est à la voiture autonome. Regroupant sous ce terme un large panel de technologies encore souvent expérimentales, les nouveaux modèles promettent à tous les stands des fonctionnalités d’aide à la conduite, des moteurs« propres », etc. Le rêve – ou le cauchemar, c’est selon – d’un véhicule automatisé et d’une conduite passive. Exit donc le conducteur, mais pas question de diminuer le nombre de véhicules en circulation (avec 98 217 véhicules neufs vendus pour 2016, le secteur a progressé de 6,1%) ! Une semaine après son organisation, la Journée sans voiture organisée dans la capitale apparaît comme une activité touristique, la fermeture des voies sur berge la création d’un espace naturel protégé et la COP21 comme un énième label bio… Imperméable au scandale écologique et commercial du « dieselgate », c’est Dacia, la griffe low cost de Renault, qui a vu ses ventes bondir le plus haut. Originalité de cette édition, certains exposants proposent aux automobilistes le moyen d’amortir le coût de leur prochaine acquisition : la plate-forme de covoiturage BlaBlaCar présente aux visiteurs ses solutions pour optimiser le coût de leur véhicule particulier et Voitures Noires, fidèle partenaire des applications numériques de transport pour VTC et Loti, ses facilités d’acquisition de berlines aux vitres teintées.
Et les taxis ? Coincés à l’extérieur du Parc des Expositions, remisés dans une ornière du nœud de circulation de la porte de Versailles qu’empruntent pourtant chaque année les plus de 6 millions de visiteurs du parc, ils ne sont pas à la fête. Dans tous les sens du terme…
Hélène Manceron