Surprise par le soutien numérique des taxis parisiens lors de la proposition de son vœu « pour de meilleures conditions d’exercice des taxis parisiens dans l’intérêt des taxis et des usagers » au Conseil de Paris de la mi-février dernier, Danielle Simonnet, élue du 20e arrondissement de la capitale et coordinatrice nationale du Parti de gauche, a invité les taxis parisiens, mercredi 24 février, à la base arrière de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle pour échanger sur leur profession. Convaincue par la lecture du livre de Laurent Lasne « Uber, la prédation en bande organisée », la conseillère de Paris a confirmé son engagement pour le respect de la réglementation ainsi que pour une modernisation des stations et des bornes des taxis.
Vœu d’intérêt général
Sans occulter la préparation du prochain contexte électoral, l’intervention de Danielle Simonnet sur les bornes et les stations de taxis a valorisé « l’offre de taxi, en tant qu’alternative à l’utilisation de la voiture individuelle, complémentaire à l’usage des transports en commun, utile pour l’intérêt général social et écologique, et qu’il importe de défendre, et pour ce faire de défendre le métier de taxi et les réglementations et services liés ». Abordant avec pragmatisme les enjeux de la maraude et de l’attente de clientèle sur la voie publique, l’initiative de la conseillère de Paris a été saluée par de nombreux taxis et plusieurs organisations syndicales telles que la Gescop, la CGT-TAXIS, le SACTTSRU et l’UTP. « Ces bornes sont utilisées notamment par des personnes âgées ayant des difficultés d’accès aux applications numériques et par des personnes utilisant les taxis pour un usage occasionnel et ayant pas les moyens ni le souhait d’avoir un abonnement à une plate-forme de réservation de taxis […] elles sont donc utiles y compris en complémentarité avec une application », a souligné la conseillère.
1re borne politique
Proposant le rétablissement des bornes et des stations pour un usage de proximité, l’engagement de la municipalité à communiquer positivement sur le service des taxis parisiens, la relance de l’application numérique municipale, la création d’un comité de suivi réunissant les taxis, les usagers ainsi que les représentants des conseils de quartier de la capitale, ainsi que l’association de la profession dans la politique d’aménagement urbain et les plans de modification de la voirie afin qu’ils puissent contribuer par leur expertise de terrain, le vœu proposé par Danielle Simonnet n’a pas été adopté. Prenant note de la réponse confuse de l’adjoint à la mairie de Paris en charge des transports, Christophe Najdovski, l’élue du 20 e arrondissement a sollicité la vigilance et le soutien des taxis parisiens afin de « remettre la pression chaque fois que cela sera utile » et motiver la modernisation de leur service de maraude. Également coordinatrice nationale du Parti de gauche, l’élue a invité les taxis à échanger « sur les mesures nationales qui devraient être prises pour défendre votre métier et en faire comprendre les enjeux au plus grand nombre de nos concitoyen-ne-s. ». « Je souhaite impliquer les taxis dans l’élaboration du programme national de la campagne du candidat Jean-Luc Mélenchon, grâce à notre site jlm2017.fr », déclare-t-elle. Une initiative qui devrait faire des émules, les débats sur l’Ubérisation de la société risquant fort de s’inviter dans ceux de l’élection présidentielle du printemps 2017.
HM

Interpellée par les taxis parisiens, Danielle Simonnet est venue les soutenir :
« Bravo pour l’amour de votre métier qui transparaît dans tous vos mots et pour votre courage face aux difficultés que vous subissez ! »