Taxis, VTC, Loti sous haute tension

Depuis la manifestation nationale des taxis du 26 janvier dernier qui dénonçait, par les VTC, les LOTI et particulièrement par leurs plates-formes de mise en relation, l’inapplication des lois régissant le transport de personnes, la polémique enflammant à nouveau le secteur semble ne connaître aucun répit.
Contrôles en cascade
Dès le 6 février dernier, la préfecture de police de Paris publiait les premiers résultats des opérations de contrôle diligentées afin de rétablir l’ordre sur la voie publique entre les transporteurs, conformément à l’engagement du Premier ministre. En près d’un mois, 4045 véhicules ont été contrôlés par les Boers exerçant à Paris et aux aéroports d’Île-de-France, 85 délits et 1412 contraventions ont été établis. Le CODAF – Comité opérationnel départemental anti-fraude – a, quant à lui, mené des opérations ayant permis de constater 23 délits, dont 19 pour travail illégal, et a lancé 594 procédures pour exercice illégal de l’activité de taxi. Les contrôles ne se limitent pas à Paris et s’étendent à l’échelle nationale. Dans le Rhône, 6 procédures délictuelles ont d’ores et déjà été diligentées à l’encontre de VTC et 21 ont concerné des Loti. Les taxis eux-mêmes n’en sont pas affranchis et de nombreux professionnels parisiens n’ayant pas fait procéder à l’actualisation de leur compteur afin de contester la mise en place de prochains tarifs forfaitaires, ou n’étant pas encore équipés en terminal de paiement embarqué, se sont fait verbaliser.
Cabale des applis
Une quinzaine de jours avant l’expiration du délai accordé par le ministre des Transports pour que les applis VTCistes transmettent leurs fichiers de conducteurs afin d’en vérifier la conformité, certaines plates-formes sont vent debout contre le gouvernement. Instrumentalisant les revendications des taxis, elles tentent de se faire passer pour victimes auprès des médias sans craindre d’interpréter l’application de la loi à leur manière pour en dénoncer des mesures inéquitables. Grâce aux investissements colossaux de leurs actionnaires, elles soutiennent une contestation tous azimuts allant jusqu’à la rémunération des grévistes et leur soutien logistique tandis que, dans le même temps, les conducteurs américains affiliés à la plus célèbre d’entre elles manifestent contre la paupérisation dont ils sont aujourd’hui frappés…

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« Mission possible »
Plongé au cœur de la turbulence, le député Laurent Grandguillaume, nommé médiateur par le gouvernement, a affirmé sa volonté de concilier révolution numérique et progrès humain. Pris à parti sur les réseaux sociaux, il est la cible d’un lobbying agressif de la part des plates-formes. En l’espace de quinze jours, il a reçu l’ensemble des acteurs du secteur et a transmis ce jeudi un plan d’action à Matignon. Ses propositions « reposent d’abord sur la nécessité d’une concurrence saine entre les acteurs, d’une régulation et d’un besoin de visibilité pour tous les acteurs économiques », justifie-t-il. Distinction claire entre taxis, VTC et Loti, des qualifications permettant la protection du consommateur, « une régulation numérique pour éviter de nouvelles dérives, une modification de la gouvernance (..), et enfin la question des licences »… Le gouvernement devrait lui proposer un retour d’ici le 20 février. Charge à lui ensuite de réunir tous les acteurs pour leur « présenter les propositions validées ». À suivre. HM

Laurent Grandguillaume, député de la Côte d’Or a été chargé par le Premier ministre de « rétablir au plus vite les conditions d’une concurrence loyale et équitable entre les taxis et les autres modes de transports publics de personnes ». Ayant assuré avec succès en 2013 une médiation dans le dossier dit des « poussins », relatif au cadrage du régime d'autoentrepreneur, il a été surnommé , par le Figaro, « le pompier de la République » .

Laurent Grandguillaume, député de la Côte d’Or, a été chargé par le Premier ministre de « rétablir au plus vite les conditions d’une concurrence loyale et équitable entre les taxis et les autres modes de transports publics de personnes ». Ayant assuré avec succès en 2013 une médiation dans le dossier dit des « poussins », relatif au cadrage du régime d’autoentrepreneur, il a été surnommé par le Figaro, « le pompier de la République » .

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