Manifestations… d’indifférence ?

Météo pourrie, écoliers en vacances, vendredi de long week-end… : les défilés du 1er Mai, comme les vendeurs de muguet, n’ont pas fait recette. Certains médias prédisent déjà la fin inéluctable du syndicalisme dans son ensemble. Au lieu de bloquer la capitale, les routiers se réunissent en périphérie et organisent des barrages filtrants pour ne déranger que leur filière. « Cette forme d’expression spécifique [les manifestations sur la voie publique] s’est imposée quand prévalait la conception progressiste d’une histoire en marche vers un devenir meilleur, si ce n’est radieux, un avenir dont la révolution pouvait constituer la figure ou la voie d’accès », analyse Danielle Tartakowsky, auteur de « Quand la rue fait l’histoire ». Malgré sa dimension européenne, la journée de solidarité du 1er Mai dont les cortèges devaient se former pour « stopper les politiques d’austérité et investir pour des emplois de qualité et une croissance tenant compte des impératifs de développement durable » n’a pas mobilisé. Le score des manifestions feraient croire qu’il est plus facile aujourd’hui de rassembler autour d’une émotion, depuis le mariage pour tous jusqu’aux attentats perpétrés dans l’Hexagone en ce début d’année, que sur un espoir. Face à l’incompréhension générale, les taxis et leurs organisations professionnelles ont,
eux aussi, réservé leur projet de manifestation nationale et contraint les chauffeurs à la patience. Dans ce contexte pesant, la lucidité provocatrice – et parfois caricaturale – de la tribune « Vive les grèves des taxis », publiée sur le blog Médiapart, est salutaire quoique trop rare. Dénonçant le détournement de l’information au profit de la communication, ainsi que l’égocentrisme de nombreuses décisions, elle souligne que le plus néfaste serait de « faire passer nos intérêts de consommateur, celui qui aime un service « rapide et efficace », qui veut une « livraison en 24 h », qui trouve ça « plus pratique » de faire ses courses le dimanche, au détriment des milliers de caissiers, vendeurs, manutentionnaires et livreurs soumis à des cadences folles pour que nous soyons livrés avant le 24 décembre, « sans faute ! ». Ce serait ça le plus grave, de penser que ce qu’on gagne en tant que consommateur, on ne le perdra pas en tant que travailleur. »

Hélène Manceron

plus d’info: http://bit.ly/Vivelesgrevesdetaxismédiapart

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