Aujourd’hui, les embouteillages ne sont plus réservés aux métropoles. Essayez donc de sortir de Perpignan aux heures de pointe ! Création ou extension des lignes de métro, de tramway, de rocades, élargissement des voies périphériques, rien n’y fait… et cela n’est pas près de s’arranger. Alors que l’on nous prédit la mort de la voiture, l’automobiliste et plus encore le taxi ont encore de beaux jours de galère devant eux.
Bouchon = pognon
Les bouchons coûtent de l’argent… Ça, on s’en doutait. Plusieurs sociétés internationales d’infotrafic – TomTom, Inrix – ont chiffré le montant et leurs résultats donnent le tournis. En France, les bouchons représentent une perte annuelle de 17 milliards d’euros, plus que le trou de la Sécu (12,5 milliards d’euros en 2013). Au palmarès des villes les plus embouteillées de France, Paris et Marseille. Le Francilien, champion toute catégorie, passe près de deux jours et demi par an au point mort dans son véhicule. Mais le pire dans tout cela, au-delà des chiffres, au-delà du gaspillage, de la pollution, du stress, c’est qu’on s’y habitue. Heureusement, certaines sociétés de haute technologie se sont penchées sur le problème…
Nouvelles technologies
Thales, groupe spécialisé dans l’aéronautique et l’aérospatial s’intéresse également aux transports terrestres. Il vient de développer une série de programmes baptisés Smart Mobility, testés à l’heure actuelle à Helsinki. Le but du projet est de fournir à chacun et en temps réel (l’itinéraire est recalculé toutes les 30 secondes) un choix multimodal de ses déplacements. L’ambition de Thales est de collecter les données de tous les moyens de transport proposés afin de déterminer le meilleur itinéraire possible, tout en intégrant le degré de précision des smartphones permettant de géolocaliser l’usager. Une mine d’informations qui fait déjà saliver les municipalités concernées par le projet, sans que personne ou presque ne semble s’effrayer du côté Big Brother de cette collecte de renseignements tous azimuts… D’ailleurs Thales n’est pas le seul sur le coup, la dernière BMW i3 présentée au Mondial de l’auto travaille dans la même direction, en collaboration avec Inrix.
Et les pros ?
Bonne nouvelle pour les taxis franciliens, 2015 sera l’année où les pouvoirs publics se pencheront enfin sur leur sort ! En effet, le STIF, syndicat des transports d’Île-de-France et le ministère des Transports ont défini 11 axes autoroutiers desservant Paris et sa proche banlieue sur lesquels des voies seront réservées aux bus et aux taxis dans le sens province-Paris. Seront concernées dès l’an prochain l’A1 entre La Courneuve et le périph’, puis l’A6 entre la bretelle d’accès à l’A86 et le périph’. Ces mesures seront étendues progressivement jusqu’en 2020 aux autoroutes A3, A10 et A12 auxquelles s’ajouteront la N104 et la N118. Afin de prévenir les risques d’embouteillage générés aux heures de pointe par les créations de voies réservées, les bandes d’arrêt d’urgence pourront être utilisées par ces mêmes bus et taxis durant certains créneaux horaires de la journée. LT