Au programme du 31e congrès annuel de la FNTI : des débats sans tabou sur l’avenir de la profession. Des thématiques clefs telles que le transport de malades et la concurrence des sociétés d’applications smartphone pour véhicules avec chauffeur, mais également de nombreuses problématiques concrètes de gestion des entreprises de proximité taxi, notamment en matière d’emploi, ainsi que le développement de la dynamique de l’organisation professionnelle ont fait l’objet d’échanges souvent vifs et passionnés, mais toujours constructifs.
Tournés vers l’avenir
« La loi taxis/VTC n’est pas satisfaisante mais permet à notre profession d’éviter le pire. […] Ne nous trompons pas, le travail ne fait que commencer. La convention nationale TAP et les décrets d’application de la loi VTC sont notre priorité. » Dès la lecture du rapport moral, le président de la FNTI, Ahmed Senbel, a livré le carnet de route de l’organisation professionnelle. De fait, la loi taxis/VTC n’est pas parvenue à embouteiller des débats où les participants, tout en dénonçant le non-respect de la réglementation par les éditeurs d’application smartphone pour VTC, n’ont pas manqué d’analyser les opportunités technologiques et marketing soulevées par les récentes innovations technologiques face aux nouvelles exigences de consommation. Maillons essentiels de leur activité, le transport de malades et l’emploi de salariés sont restés au cœur des échanges des congressistes qui, tout en prenant acte du dialogue en cours avec le ministère de la Santé, ont déploré les risques de dérapages au niveau local ainsi que les entraves à l’emploi de conducteurs salariés.
Une dynamique d’innovation
Comme l’a souligné Jean-Claude Françon, fondateur de la FNTI : « La synergie entre la Fédération et le réseau des écoles de formation est positive. » Attachés à la qualité de leurs stages, les membres de la Fédération ont souligné que le changement d’image de la profession passe par une formation mieux adaptée au marché ainsi qu’aux nouvelles pratiques de consommation. Dans un contexte concurrentiel exacerbé, les congressistes ont exploré de multiples pistes de réflexion : optimisation de leur plates-formes de mise en relation, évaluation des risques suite au conventionnement sélectif par les CPAM, avantages des intercommunalités de taxis – permanentes ou ponctuelles – afin de mieux adapter l’offre aux exigences et aux temporalités de la demande, sans oublier la nécessité de favoriser la création objective de licences de taxi afin d’éviter le développement d’une concurrence des voitures avec chauffeurs…
Différents mais fraternels
Pour cette édition varoise, c’est Armelle Lamblin, présidente de la FTI 83 et membre de la commission exécutive qui, soutenue par son équipe de taxis, a organisé le 31e congrès de la FNTI à Saint-Raphaël. La quasi-totalité des syndicats départementaux affiliés est parvenue à se mobiliser pour l’occasion. Venus de Corse, de Somme, de Paris, de Marseille et même de la Martinique, les membres de Fédération ont pu partager leurs diverses expériences dans une ambiance conviviale et détendue. « Nous ambitionnons la parité des représentativités des entreprises de taxis et souhaitons nous donner les atouts d’un dialogue fraternel pour dépasser les clivages inhérents à l’indépendance des entrepreneurs qui la composent », a déclaré le président avant d’ajouter : « À nous d’assurer le service après-vente du syndicalisme ! »
HM