« L’électrique, merci bien. Si c’est pour faire 100 bornes et tomber en rade au milieu de nulle part… » « Ces bagnoles, c’est bon pour les bobos et les écolos. » Voilà pour les idées reçues, où l’on confond allégrement hybrides et 100 % électrique. Mais que répondriez-vous si l’un de vos collègues roulant déjà en Prius vantait les qualités de la japonaise, en insistant sur sa fiabilité  ? Une enquête de notre confrère Auto Plus, qui n’a pas eu l’écho qu’elle méritait dans la presse, indique peut-être un tournant dans l’attitude des chefs d’entreprise taxi face aux nouveaux modes de carburation dits « alternatifs ».

Fiabilité forever
Alors que la classe E, icône de Mercedes, subit moult critiques concernant entre autre les défaillances de sa boîte auto ou de ses injecteurs, que la boîte double embrayage DSG des Touran et des Octavia rencontre les foudres de taxis victimes de casses intempestives, les heureux propriétaires de Prius n’ont que louanges à la bouche pour vanter la robustesse de leur véhicule. De fait, on est plutôt enclin à les croire, car un test longue durée – 5 ans et 115 000 km – mené sur une Toyota Prius II par le Touring Club Suisse a montré la parfaite fiabilité de la japonaise, notamment l’électronique qui gère le fonctionnement harmonieux du moteur thermique et du moteur électrique. En 5 ans, aucune panne à signaler, que du petit entretien : vidange, pneus, balais d’essuie-glace, plaquettes de frein… Et nous en sommes aujourd’hui à la troisième génération, après un démarrage confidentiel au Japon en 1997 et une apparition en Europe début 2004 !
Question de prix
C’est bien joli tout ça, me direz-vous, mais pour une berline aux dimensions modestes, cela revient plutôt cher, et à l’achat, et à la consommation, car il s’agit quand même d’un hybride essence. Vous avez tout faux ! Outre qu’il est à craindre que la fiscalité sur le gazole finira un jour ou l’autre par s’aligner sur celle du sans-plomb – et ce ne sont pas les miettes de détaxe qui pourront y changer quoi que ce soit –, le prix d’achat d’une Prius reste avantageux comparé à celui de ses équivalents thermiques. Le site breezcar.com, entièrement dédié aux véhicules propres, tord le cou aux idées reçues et vous prouve par A + B que les voitures hybrides ne sont pas forcément plus chères. Tout d’abord à l’achat, par le biais de la revalorisation du bonus écologique porté à 10 % du prix d’achat (dans la limite de 4 000 euros). Ajoutons qu’à Paris, depuis le 1er octobre 2013 et jusqu’au 1er septembre 2014, la municipalité double ce bonus par une subvention comprise entre 4 000 et 7 000 euros. N’oublions pas que l’assurance et les frais d’immatriculation sont particulièrement avantageux pour les véhicules propres. Enfin, les coûts d’entretien et de révision restent inférieurs au diesel, notamment en raison de la fréquence moindre des vidanges – 15 000 km contre 10 000 km – et l’absence d’embrayage. Les batteries ? Chez Toyota, elles sont garanties 5 ans, une opportunité pour ceux qui envisagent de changer de véhicule.
Loin de nous l’intention de prétendre que l’hybride est la voiture idéale, et les critiques sur son esthétique générale et le volume restreint de son coffre, surtout en hauteur, à cause de la batterie, restent d’actualité. Il n’empêche que Toyota et consorts ne cessent d’évoluer et de proposer des modèles plus performants, encore plus fiables – si, si… – et plus spacieux. Pour preuve, la Prius +, le monospace hybride du constructeur nippon, réussit à offrir aujourd’hui 7 places pour les passagers, en plaçant la batterie sous l’accoudoir central entre les sièges avant. Une évolution ingénieuse à essayer chez votre concessionnaire !      LT