Comment rentrer chez soi le samedi soir à Paris ? Cette question étroite, souvent présentée comme un défi par les journalistes, semble avoir enfin trouvé sa réponse. Pour être précise, elle devra être complétée par le prix que le client est prêt à mettre. Petit budget, prenez un taxi en station. Il vous en coûtera un peu de patience aux heures de pointe mais votre porte-monnaie restera sain et sauf grâce au compteur obligatoire et aux tarifs maitrisés par l’État. Pour qu’il vienne vous chercher devant votre porte et à une heure précise, réservez votre taxi. Le prix du compteur sera alors majoré par la course d’approche qui vous assurera l’exclusivité de votre taxi. Enfin, pour les budgets sans restriction, les VTC et leurs diverses applications vous ouvrent les bras. Ils offrent paraît-il des bouteilles d’eau mais attention, certaines notes peuvent être particulièrement salées, notamment chez ceux qui mettent leurs disponibilités aux enchères en période de forte demande.
Être équipé d’un compteur est l’un des atouts des taxis, un avantage systématiquement oublié lorsque leur service est comparé aux autres modes de transport de moins de dix places. Scellé et contrôlé régulièrement, cet appareil apporte une sécurité tarifaire au consommateur. Mal aimé des offres marketing, il calcule la prestation transport au plus juste de sa consommation, sans cosmétique ni effet « prix rond ». Partie intégrante du « panier de la ménagère », les tarifs taxi sont des prix de référence dont le développement est étroitement surveillé par les pouvoirs publics. Une aubaine pour les clients qui ne se voient pas attribuer un tarif en fonction de leur profil. Un avantage pour le consommateur auquel on garantit un prix stable malgré la continuelle hausse du prix des carburants et du coût de production de l’activité. Une épée de Damoclès sur les entreprises taxi qui doivent composer avec une maigre rentabilité.
HM