100% Actu : Observatoire T3P, transport de malades et taxis décarbonés

Alors que la dernière ligne droite des 100 jours avant le début des Jeux Olympiques et Paralympiques va s’engager, les taxis continuent de dénoncer les agissements illégaux des chauffeurs qui sévissent aux aéroports et sur les lieux touristiques. Pendant que les organisations professionnelles poursuivent les discussions avec l’Uncam pour le renouvèlement du protocole d’accord pour le transport de malades, le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires a publié le rapport 2024 de l’Observatoire national du T3P. Quant au développement des taxis hydrogène, il accélère !

Les taxis jouent un rôle fondamental dans l’intermodalité ainsi que pour l’accès aux soins.

Observatoire T3P

Dressant un état des lieux du secteur, l’Observatoire national des transports publics particuliers de personnes (T3P) a publié son rapport. Alors qu’en 2021, il recensait, près de 40 000 chauffeurs actifs sur les plateformes VTC et plus de 61 000 taxis, pour 2022, il dénombre plus de 47 000 chauffeurs actifs sur les plateformes VTC et plus de 62 000 taxis. Une évolution à relativiser en regard des près de 36 600 candidats inscrits aux examens taxi et VTC en 2022 (près de 11 000 à l’examen taxi et environ 25 600 à l’examen VTC) dont le taux de réussite au premier passage de l’épreuve théorique atteint 77 % pour les taxis et 58 % pour les VTC puis lors de l’épreuve pratique 78 % des candidats taxis réussissent l’examen au premier passage, et 68 % pour les VTC… Quant à la répartition de l’offre T3P dans l’Hexagone, « la concentration des taxis par rapport à la population est particulièrement élevée en Île-de-France et dans les territoires ruraux » tandis que les VTC exercent leur activité majoritairement dans les grandes métropoles. Enfin, le rapport témoigne de l’inégale adaptation des véhicules aux besoins en autonomie des taxis. « Les taxis de province sont très majoritairement des véhicules diesel thermiques alors que les taxis parisiens et les VTC sont en grande partie des véhicules essence hybrides non rechargeables (respectivement 58 % et 46 %) ». Eclairant un secteur sur lequel il existe encore peu de données, ce millésime du rapport de l’Observatoire national s’appuie sur des « sources de nature différentes » dont il est à craindre que les biais risquent de brosser un portrait inexact de la réalité du secteur.

Transports de malades

Travaillant à définir les conditions de renouvèlement du protocole quinquennal pour le transport de malades conventionné par l’Assurance maladie, les Fédérations multiplient les réunions avec l’Uncam ainsi que les consultations des syndicats adhérents de leurs organisations professionnelles. L’enjeu : faire des propositions adéquates pour assurer un service durable tant pour les patients que les entreprises et laisser la marche de manœuvre impérative pour s’adapter aux exigences des territoires. Laurent Wauquier, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris la défense de la profession : « Les taxis jouent de plus en plus un rôle qui est fondamental et trop souvent ignoré dans l’organisation du système de soins et de santé. La réalité est qu’avec la désertification médicale qui touche aussi bien nos zones rurales qu’urbaines, avec la fermeture d’un certain nombre de services de soins, il faut souvent des grandes distances pour pouvoir aller à un rendez-vous médical, passer une IRM, un scanner. Parfois, ces trajets ne sont pas couverts par les transports collectifs. Ce que l’on oublie, c’est que ce sont les taxis qui les assurent. En ce moment, ils sont complétement écrasés par la Caisse primaire d’Assurance maladie qui est en train de leur faire peser la responsabilité de l’équilibre financier de tout le système. Pourtant, la seule chose qu’ils font est de répondre à des prescriptions médicales avec des coupons de transport. Ce n’est pas eux qui décident. Des tarifs différenciés, selon qu’ils effectuent un trajet classique ou un trajet médical, sont en train de leur être imposés. Ils risquent de passer en dessous du point de rentabilité alors que ce sont des professions qui travaillent dur et qui sont fondamentales dans l’équilibre de notre système de santé et de transport ».

Sprint des taxis hydrogène

Inaugurant le 19 mars dernier une quatrième station de recharge à Paris-le Bourget, Hysetco, la start-up pionnière dans la mobilité hydrogène et actionnaire de la société SLOTA, accélère la réalisation de ses ambitions. Après les stations de Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle et Porte de Saint-Cloud, cette nouvelle station s’implante dans un lieu stratégique – le premier aéroport d’aviation d’affaires et sanitaire d’Europe – afin de faciliter le déploiement de sa solution alternative aux véhicules électriques. De plus, malgré le ralentissement de certains projets dans l’hydrogène, Hysetco vient de lever 200 millions d’euros auprès du fonds dédié à l’hydrogène Hy24. D’ici 2025, cette capacité financière devrait lui permettre d’ouvrir une dizaine de nouvelles stations de distribution d’hydrogène, essentiellement en Île-de-France.

HM

Accéder au Rapport 2024 de l’observatoire national des transports publics particuliers de personnes

Feuilleter l’édition n°272 de 100% NEWS TAXIS

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