Alors que la disponibilité du carburant reste aléatoire dans certains départements, l’activité taxi affiche pour de nombreux chauffeurs des résultats satisfaisants au regard des dernières années de crise. Alertant sur la rapacité des plateformes VTC et mobilisées pour le vote à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête relative au scandale des Uber Files, les organisations professionnelles taxis restent vigilantes. Les prochains jeux Olympiques et Paralympiques ainsi que la mise en œuvre de l’article 2 de la loi Grandguillaume sur le contrôle des plateformes semblent s’imposer à la profession comme des défis supplémentaires.
Rançon de la gloire
« Ce mois de septembre 2022, nous enregistrons un nouveau record d’activité en termes de courses dispatchées et de courses effectuées : + 23 % par rapport au mois de septembre 2019 », déclare le directeur de réseau G7 dans la vidéo de communication mensuelle de la marque. Alors que les médias semblent enfin reconnaître la qualité de service qui a reconquis la clientèle, les taxis sont l’objet de la convoitise féroce des plateformes VTC. Inquiète des dangers sur les clients résultant de la confusion des services ainsi que des motivations des plateformes VTC, la Gescop, coopérative historique du taxi parisien, a diffusé un communiqué : « L’activité est actuellement au rendez-vous et de nombreux VTC deviennent chauffeurs de taxi […] Pour ces plateformes, seul compte le profit au détriment d’une juste rémunération pour le chauffeur », a prévenu l’organisation professionnelle.
Uber Files : RDV le 23 novembre
Programmé le 24 novembre prochain, le vote de la résolution portant sur la création d’une commission d’enquête sur les Uber Files par les députés mobilise les organisations professionnelles. Un appel à rassemblement a été partagé par la FNDT, Gescop, CGT-Taxis, Elite Taxi, FO UNCP-Taxi et Team Taxi, invitant les chauffeurs à se rassembler la veille, de 11 h à 15 h, devant l’Assemblée nationale. « Chaque chauffeur doit montrer sa détermination à demander justice et dignité ce jour-là », interpelle la Team Taxi sur les réseaux sociaux. Partageant sur son site un mode d’emploi opérationnel, la CGT-Taxis a invité les chauffeurs à solliciter par courriel leurs députés afin d’obtenir leur soutien.
Parcours d’obstacles et jeux Olympiques
Alors que certains dossiers clefs pour la profession restent en souffrance, la direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités s’est attaquée à la mise en œuvre de l’article 2 de la loi Grandguillaume qui prévoit le contrôle des plateformes VTC et taxi ainsi que le recueil de données statistiques. « Les plateformes VTC semblent favoriser la rétention d’information afin d’éviter une étude de leurs données. Pour les taxis, l’hétérogénéité des données, variables en fonction des organisations de mise en relation, rend difficile la mise en œuvre », nous confie un proche du dossier. Avec 6000 Franciliens recensés en situation de mobilité réduite susceptibles de se rendre sur un site des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le ministère des Transports projette la création de 1000 taxis parisiens PMR. Pour sa part, la FNDT a souligné les contraintes d’équipement que subiront les chauffeurs et a invité le gouvernement à travailler déjà sur l’intégration de la mobilité taxi pour la prochaine Coupe du monde de rugby.
HM
Plus d’infos :
« Comment saisir votre député-e ? » – Accédez au site de la CGT-Taxis
Dossier législatif Résolution n°295 – Accédez au site de l’Assemblée nationale