Si le contexte économique reste incertain, l’activité des taxis parisiens semble avoir surmonté la crise entraînée par la pandémie de Covid. Alors que le métier rencontre une forte attractivité, comment évolue l’économie des licences ? Quelle incidence a l’augmentation des taux d’intérêt ? Comment déjouer l’actuelle pénurie de véhicules neufs ? Nos questions à Diane Mathé, directrice de Jurifinance, courtier en financement et expert en cession de licence.
Comment évoluent l’offre et la demande de transfert de licence de taxi parisien ?
Il y a beaucoup d’acheteurs, certains d’entre eux ont encore un dossier faible par manque soit d’apport, soit d’expérience justifiable compte tenu de la pandémie. Notons qu’un pourcentage significatif des acheteurs sont d’anciens VTC. L’activité des chauffeurs de taxi parisiens est bien repartie depuis le printemps. Elle ne semble pas impactée par cette 8e vague dont les conséquences sont bien moins désastreuses pour la santé et l’économie. Néanmoins nous manquons encore de visibilité pour l’avenir, notamment du fait de la guerre en Ukraine. Cela signifie qu’il n’est pas opportun d’aller trop vite pour faire monter le prix de la licence. Certains organismes essaient de regonfler une bulle spéculative, ce qui séduit toujours les vendeurs, mais qui semble trop précipité au regard du contexte général. Les transferts réalisés par Jurifinance sont déjà à 165 000 €. Les banques examinent les résultats actuels de l’activité des chauffeurs pour réévaluer leur capacité d’endettement. Notons également qu’il faudra prendre en compte l’arrivée sur le marché des vendeurs d’une partie des 1 500 taxis qui ont eu des licences gratuites en 2008 et qui vont devenir cessibles.
L’augmentation des taux d’intérêts bancaires a-t-elle une incidence sur les TPE taxi ?
Oui et non. Les taux d’intérêts n’atteignent pas encore ceux que nous avons connus il y a 10 ans et cela n’empêchait personne d’acheter. Le prix haussier de la licence a bien plus d’impact sur le projet d’achat de licence que les taux d’intérêts qui montent. Contrairement à l’immobilier, les crédits octroyés sont d’assez courte durée et l’incidence du taux n’est pas significative.
L’indisponibilité des véhicules neufs freine-t-elle le début d’activité des TPE taxi ?
Oui, clairement. Tout est compliqué et nous devons jongler au cas par cas pour l’organisation des démarrages d’activité. Le but est d’éviter que le chauffeur se retrouve à payer son prêt de licence alors que sa voiture arrive 6 mois plus tard ! Nous notons un fort regain du marché de l’occasion, récente de préférence, et les acquéreurs changent parfois leur choix de véhicule pour un modèle dont le délai de livraison est plus court. Si l’on s’y prend suffisamment tôt et que la banque le permet, Jurifinance prévoit un différé de remboursement sur le prêt de la licence de 3 mois maximum pour se caler avec la livraison du véhicule… Bref, un Tetris géant !
Comment suivre l’évolution des transferts de licence ?
Contactez-nous ! L’équipe de Jurifinance et Gestax accueille et conseille acheteurs, vendeurs et aspirants à la profession. Nous sommes courtiers en financement, expert en cession de licence de taxi à Paris et organisme de gestion des transferts auprès de la préfecture de police de Paris. Nous publions mensuellement sur notre page Facebook le prix moyen des derniers transferts effectués sur la période. Avec notre organisme de formation, Phoenix formation, nous travaillons à la digitalisation, notamment de la formation initiale et de la formation passerelle pour les VTC qui souhaitent se reconvertir. Nous devrions être opérationnels d’ici la fin de l’année !
Propos recueillis par HM
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