100% Formation : Comment devenir chauffeur de taxi ?

Devenir taxi ne s’improvise pas. Profession depuis longtemps réglementée afin de protéger les consommateurs, les véhicules sont normés et contrôlés, les tarifs encadrés et les chauffeurs doivent attester de leur probité. Pour réussir l’examen nécessaire à l’obtention du diplôme, la formation à la profession est déterminante pour la carrière du chauffeur.
Conditions préalables
Pour devenir chauffeur de taxi, il faut être détenteur du permis B depuis au moins 3 ans (ou 2 ans en conduite accompagnée). À vérifier le nombre de points de votre permis de conduire afin de suivre un stage de récupération de points – désormais renouvelable annuellement –car ce document deviendra l’un de vos outils de travail. Il faut être également en bonne condition physique et satisfaire à une visite médicale obligatoire auprès d’un médecin agréé. Enfin, vous devez présenter un casier judiciaire vierge sur le volet B2 et justifier d’une attestation de secourisme (PSC1 ou équivalent) datée de moins de 2 ans. À noter que de nombreux centres de formation taxi proposent régulièrement des sessions PSC1 pour leurs stagiaires.

D’un niveau abordable, la préparation à l’examen demande aux candidat(e)s une motivation réelle et un investissement sans faille. ©R.Pestana


Un examen qualifiant
Obligatoire pour conduire un taxi, le certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi (CCPCT) s’obtient à l’issue d’un examen en deux parties organisé par les chambres de métiers et de l’artisanat dans les départements. La première étape d’admissibilité se compose d’épreuves théoriques communes aux candidats à l’activité de chauffeur de taxi ou de VTC. Ensuite vous devrez satisfaire à une épreuve pratique et de conduite spécifique taxi afin d’obtenir votre certificat de capacité. Une fois votre diplôme en poche, vous adresserez une demande de carte professionnelle auprès de la préfecture de votre département d’exercice et, après sa délivrance, vous pourrez enfin travailler !
Une formation indispensable
Sans être obligatoire, la formation au métier semble incontournable. Avec 5 matières théoriques (réglementation du transport public particulier de personnes, gestion, sécurité routière, capacité d’expression et de compréhension en langue française, capacité d’expression et de compréhension en langue anglaise) et deux matières spécialisées taxi (connaissance du territoire et de la réglementation locale ; réglementation et gestion spécifiques taxi) auxquelles s’ajoute une épreuve de conduite en situation, mieux vaut être accompagné par un formateur ! Bien qu’abordable, le niveau d’exigence n’est pas une formalité. « Même si on connaît un bon expert-comptable, il faut maîtriser les grandes lignes de la gestion d’une entreprise pour piloter son entreprise et se faire payer les transports réalisés. » Il n’y a pas de note éliminatoire à l’examen mais aucune matière n’est à prendre à la légère : « Parler et écrire français, pouvoir échanger un minimum avec un client en anglais. Même la sécurité routière est importante car le chauffeur va devoir travailler dans un espace pourtant réglementé – le grand bazar de la circulation… – où les chauffards pullulent ! »
Choisir son école
Agréés nécessairement par les préfectures et devant attester de la certification Qualiopi dès janvier 2022, les centres de formation pour devenir chauffeur de taxi sont nombreux. Votre choix devra se porter en fonction du département dans lequel vous souhaitez exercer. Voulez-vous devenir taxi des villes ou taxi rural ? Taxi parisien ou de capitale régionale ? « Attention aux écoles qui proposent des sessions mixtes taxi et VTC. Il existe effectivement un tronc commun d’examen aux deux activités mais ce sont deux cultures différentes et les enseignements risquent de ne pas être approfondis comme il serait nécessaire », nous explique un des formateurs interviewés. Si la formation taxi est finançable par le compte personnel de formation (CPF) ainsi que par d’autres organismes publics tels que Pôle emploi et certains conseils régionaux, rien ne remplace la motivation des candidats. « Ceux qui viennent en cours pour scroller sur leurs smartphones vont droit à l’échec ! » « Avoir un financement, c’est bien mais il faut avoir une vraie motivation pour préparer son avenir de chef d’entreprise », témoignent les formateurs.

Salle d’examen au tronc commun taxi / VTC en Ile-de-France.

Intégrer la communauté professionnelle
« En formation initiale, nous travaillons pour l’examen mais aussi pour après. » « La formation permet à ceux qui n’ont pas fait d’étude d’acquérir des connaissances et des compétences. » La période du stage de formation est intense et il semble essentiel qu’elle soit réalisée par un formateur issu de la profession. « Nous expliquons aux candidats ce qui se passe lorsque l’on se retrouve seul avec son client. C’est un moment de transmission de notre savoir-faire indispensable. » « Devenir taxi est un changement de vie. La préparation de l’examen est une épreuve qui fait évoluer la personnalité de nombreux candidats. Le formateur est un coach mais la dynamique et l’émulation entre les candidats est irremplaçable. À chaque promotion, je vois des groupes se former et rester liés pour affronter ensemble la solitude du travail. » « Le taxi est une entreprise collective. Les autres taxis sont des collègues et non des concurrents ! C’est en participant à la communauté taxi que naissent les opportunités. » Un dernier conseil : n’hésitez pas à rencontrer les formateurs et participer aux réunions d’informations organisées par la plupart des écoles pour vous faire un avis ! HM


Plus d’info :
www.demarches.interieur.gouv.fr/professionnels/devenir-chauffeur-taxi

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