Temps fort de la vie d’une organisation professionnelle, l’assemblée générale de la Fédération Nationale du Taxi s’est tenue les 19 et 20 mai derniers à Grenoble à l’invitation de l’Union syndicale des taxis de l’Isère. Fédérés depuis 2008 autour d’une volonté commune, les représentants départementaux de la FNDT ont actualisé le carnet de route de leurs actions à venir.
Rassembler pour mieux combattre
Les participants ont su accueillir comme il se doit l’adhésion de nouveaux territoires tels ceux de la Martinique, de l’Oise, de la Seine-Saint-Denis et de la Sarthe. Étendant la couverture de leur Fédération à une trentaine de départements, ils ont fait face à une ordre du jour chargé : transports conventionnés par l’Assurance maladie, concertation avec le ministère des Transports pour l’évolution du T3P, transport public particulier de personnes, et participation à la rédaction de la future convention collective applicable à l’activité de taxi. Mobilisés pour développer la notoriété de leur profession, les membres de la FNDT ont tenu néanmoins à maintenir un tarif de cotisation accessible à tous. « Le but, c’est de rassembler », ont-ils rappelé. La FNDT s’est félicitée de la forte implication de ses représentants locaux et de leur contribution aux commissions T3P en départements, quand bien même 34 % des arrêtés relatifs à la constitution des commissions locales T3P n’avaient pas encore été rédigés au 18 mai dernier.
Des sujets qui fâchent
Alors que se succèdent, au ministère des Transports, les réunions en prévision de la LOM, loi d’orientation sur les mobilités, les participants ont profité de la présence de son représentant, André Dorso, directeur de projet transport public particulier de personnes, pour évoquer leurs problématiques. L’obligation pour les taxis de participer au registre des disponibilités afin de favoriser les déplacements multimodaux est loin de faire l’unanimité. De même, la fédération réaffirme son opposition à la prolifération des CCPA – conducteurs de cycle à pédalage assisté, communément appelés « tuk-tuk » – et reste dubitative quant aux effets à attendre de leur prochaine réglementation. Les représentants ont également renouvelé leurs griefs contre la déloyauté de nombreux transporteurs. En Savoie, la haute saison génère une concurrence violente au détriment des entreprises de taxi mais surtout des clients des stations de sports d’hiver. À Orly, l’arrivée de l’aéroport reste encerclée par des racoleurs. Partout, de nombreux clubs de vacances sont devenus le terrain de jeu des transporteurs illégaux… Les représentants départementaux FNDT réclament plus de moyens humains et matériels pour les forces de police et des sanctions exemplaires de la part des autorités judiciaires.
Travailler en équipe
La récente publication de l’arrêté relatif à la réorganisation des transports intra et interhospitaliers n’a pas fini de faire jaser. Article 80 de la loi de financement de la Sécurité sociale 2017, la mesure qui transfère le budget de certains transports conventionnés aux établissements de santé n’entrera en vigueur que le 1er octobre prochain mais la FNDT a déjà réaffirmé sa volonté de dialogue avec l’Assurance maladie afin de valoriser la coopération des taxis dans le parcours de soins des patients. Elle invite ses adhérents à se regrouper sans attendre car certains établissements hospitaliers ont devancé l’appel, comme à Nantes où la procédure est déjà mise en place. Obligés de mutualiser leurs moyens, les artisans et chefs d’entreprise de taxi devront relever le défi de travailler en équipe. Mobilisés pour défendre et développer leur métier, la FNDT et ses représentants départementaux prévoient des réunions spécifiques et un accompagnement syndical afin de surmonter cette évolution de l’activité.

HM

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Créée par 5 départements de région parisienne, la FNDT a fêté ses 10 ans cette année !