Les déboires des fondateurs de Facebook, Uber et Voitures Noires ont transformé la presse économique en magazine people : le feuilleton des aventures judiciaires et boursières de ces pirates du numérique a réussi à détrôner les starlettes et les mignons de l’été, occultant au passage le côté obscur de leurs activités. Plus sérieusement, l’Electronic Frontier Foundation vient de publier son rapport annuel sur la politique de protection des internautes à l’égard des demandes visant leur vie privée. Sur les 26 multinationales high-tech passées à la moulinette de cette puissante organisation américaine de défense des libertés dans l’espace numérique, certaines sont parvenues à tirer leur épingle du jeu, tels WordPress et Dropbox, diffuseurs de votre web journal 100% NEWS-TAXIS, tandis que d’autres sont montrées du doigt : Airbnb, Amazon, Twitter, WhatsApp… Dommage que l’évaluation de l’EFF ne soit basée que sur les déclarations des parties prenantes et ne concerne que les maisons mères desdites plates-formes et pas leurs filiales, car c’est notamment grâce à ce subterfuge qu’Uber se sort des mailles du filet et que Google est parvenu tout récemment à faire annuler sa dette fiscale de 1,115 milliard d’euros auprès de la France. En attendant que la politique du nouveau président se mette « en marche » pour faire respecter la réglementation dans l’intérêt général, la CNIL, Commission nationale de l’informatique et des libertés, invite les consommateurs à la prudence : « N’en dites pas trop sur les réseaux sociaux », avertit l’institution. Quant aux kiosquiers azuréens, ils montrent un exemple accessible à tous. Solidaires de la commémoration nationale de ce 14 Juillet, ils ont refusé de vendre Paris-Match – pourtant autorisé par le tribunal de grande instance de Paris à diffuser des photos de l’attentat de Nice-, clamant haut et fort que « la tristesse d’une ville et des victimes ne se monnaye pas ».
Respect.

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