Taxis de Chartres : s’informer pour ne pas subir

Organisée à l’initiative de la FDTI 28 à la chambre de métiers et de l’artisanat d’Eure-et-Loir, la réunion du 17 juin dernier à Chartres aura permis d’ouvrir la discussion entre les professionnels locaux du T3P, transport public particulier de personnes. Ainsi près d’une trentaine de chefs d’entreprises de taxis ou d’entreprises « bicéphales » (taxi et ambulance), ont pu s’informer et échanger sur l’avenir proche des transports conventionnés.
Responsabilité d’intérêt général
« Acteurs du développement de nos entreprises, nous ne sommes pas obligés de subir. Il faut s’informer et être prêts à suivre les évolutions de la demande de la clientèle. Nous ne devons pas oublier que lors des transports conventionnés, notre client n’est pas le passager », rappelle en préambule Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération départementale des taxis indépendants d’Eure-et-Loir – FDTI 28 et vice-présidente de la FNDT à laquelle l’organisation départementale est affiliée. Afin d’alerter les entreprises du département intervenant dans le transport de malades assis des évolutions à venir, « nous avons invité l’ensemble des entreprises, syndiquées ou non, dont nous avions les coordonnées. Chacun doit faire sa part pour mobiliser le réseau des transporteurs installés dans le département et transmettre l’information », poursuit-elle. « L’échéance n’est pas immédiate sur notre territoire mais, en tant qu’employeurs, nous ne pouvons pas fragiliser nos entreprises par défaut d’anticipation. »

Taxis et pour certains également ambulanciers, syndiqués ou non, les participants ont pu échanger sans tabou.

Avoir conscience des enjeux
Concernant la mise en place de plates-formes de transport et l’attribution d’enveloppes de transport aux établissements de santé, David Bauer, conseiller technique de la FNDT, a rappelé la concertation en cours entre FFTP, FNAT, FNDT, FNTI et UNT. Il a souligné la préoccupation des organisations professionnelles de « maîtriser la communication sur leurs échanges afin de ne pas éventer les solutions qu’elles avancent » et incité les participants à partager leurs propositions et leur expérience. Rappelant l’objectif de l’Uncam de « maîtriser le rythme d’augmentation du transport assis professionnalisé plutôt que de baisser sa valeur absolue », David Bauer a exposé les perspectives envisagées ainsi que les dispositifs d’ores et déjà mis en place à Haguenau, Dijon et Draguignan. À Dijon, le taxi non inscrit à la plate-forme de santé n’a désormais plus la possibilité de raccompagner le malade qu’il a déposé. Idem à Haguenau !
Travailler en réseau
« Faudra-t-il s’inscrire à toutes les plates-formes de santé ? » s’interrogent les participants, notamment ceux dont la zone de prise en charge est limitrophe à plusieurs départements… Déjà, à Dijon, les hôpitaux organisent des salles d’attente qui permettent le « stockage » des patients en attente de sortie et développent les transports partagés ou simultanés. L’assemblée a également relevé un début d’ubérisation du transport sanitaire avec la création de plates-formes cherchant à capter les sociétés référencées pour proposer leur intermédiaire aux établissements de santé. Outre les risques de dépendance technologique des petites entreprises de transport aux solutions de mise en relation, les participants ont aussi abordé la difficulté à définir les critères de collaboration entre entreprises ainsi que les nouvelles opportunités apportés par la vulgarisation de l’innovation numérique. « Ce n’est pas une réflexion commune sur la mise en place d’un groupement mais sur l’organisation d’un regroupement », a conclu Alain Poncet, vice-président de la FDTI 28.
Propos recueillis par HM

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