Taxi, un métier qui recrute ! – Y. Ricordel

Volontaire pour valoriser l’attractivité du taxi, Taxis Bleus propose une offre professionnelle à destination des taxis parisiens. En spécialiste du marché, son directeur général Yann Ricordel témoigne du renouveau du secteur. Invitant les aspirants taxi à rejoindre la profession, il renouvelle son soutien à la modernisation du métier.

Yann Ricordel, directeur général de Taxis Bleus

Yann Ricordel, directeur général de Taxis Bleus

Quelles sont les causes du déficit de recrutement de la profession ?
Alors que ce secteur, par son histoire et par tradition, est un métier de reconversion durable, le taxi a été un oublié de Pôle Emploi. Entre 2013 et 2016, les candidats ont été plus facilement orientés vers le VTC. Résultat : il y a des emplois de taxis à prendre partout en France ! Nous avons tiré la sonnette d’alarme et le message est en train de passer, notamment à Paris où les autorités ont pris conscience de l’enjeu. Nous avons récemment développé un partenariat avec la Mairie dans l’objectif de faire connaître la filière taxi. Ainsi nous participerons en mars à « Paris pour l’emploi des jeunes » au Parc de la Villette ainsi qu’à des séances d’information régulières initiées par la mission emploi de la Mairie. Le taxi est un emploi de proximité qui s’inscrit durablement dans le territoire. Certains élus l’ont bien compris.
La licence de taxi reste-elle un frein à l’activité ?
Le taxi est désormais plus compétitif que les offres d’installation VTC et à de meilleures conditions en terme d’obligation d’affiliation. Depuis l’entrée en vigueur du contrat de location gérance, louer une licence avec un véhicule équipé taxi est désormais accessible à partir de 70€ par jour, assurance comprise. Après une première expérience, il est recommandé d’investir dans l’achat d’une licence sur le long terme, dans le but de se constituer un capital. A ce titre, les plates-formes VTC sont plus chères que nous ! Les chauffeurs de Loti et de VTC – dont les récentes manifestations ont provoqué une prise de conscience dans l’opinion publique – ont compris que le taxi leur offrait une opportunité de reconversion durable et non un job précaire. D’ailleurs, depuis le début décembre 2016, on assiste à un regain d’inscriptions dans les écoles de taxi. 50 % sont des ex-VTC et l’autre moitié de nouveaux entrants. C’est rassurant pour l’avenir, d’autant que, depuis janvier 2017, la baisse de l’activité a cessé.
Que pensez-vous de l’obligation de formation commune ?
La nouvelle formation, qui propose un tronc commun entre les métiers du taxi et du VTC, facilite le parcours d’intégration dans les métiers. L’enjeu est de simplifier le parcours d’entrée dans la profession sans galvauder l’expertise. Le prix de la formation a en outre baissé : c’est désormais le même investissement pour se former au métier de VTC comme de taxi. Quant au coût de l’examen, qui n’est pas encore fixé, son tarif restera quoi qu’il en soit anecdotique. À Paris, la chambre de métiers et de l’artisanat organisera un examen tous les mois au lieu de 3 par an auparavant. Le niveau est adapté au nouveau parcours d’intégration professionnelle permettant une mise en activité plus rapide dans le respect des droits et devoirs de chaque profession. Nous assistons à un renouveau qui semble porteur d’espoir. Nul doute que la profession saura tirer son épingle du jeu et en sortira plus forte.

Propos recueillis par HM

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :