Artisans du renouveau de leur métier, les taxis de France ont tenu ce week-end leur 13e Salon à Paris-Porte de Versailles. Près de 10 % d’entre eux sont venus ainsi témoigner de leur engagement et de leur confiance en l’avenir, un joli score au regard de la conjoncture. Sur les stands, les visiteurs ont pu découvrir une multitude de solutions intelligentes intégrant l’innovation numérique, des véhicules et des équipements destinés à améliorer encore la qualité de service sans perdre de vue l’intérêt et le confort du chauffeur. Dans les allées, en famille ou entre amis, on profitait de l’exposition pour confronter expériences et points de vue.
« Notre adversaire est un connard, qui s’appelle Taxi. Personne ne l’aime, personne n’aime ce qu’il fait mais il est tellement impliqué dans les rouages politiques que beaucoup de personnes lui doivent des faveurs. » Loin de les décourager, la déclaration de guerre prononcée en 2014 par Travis Kalanick, patron d’Uber, semble avoir renforcé la combativité des taxis contre les préjugés instrumentalisés par les plates-formes de mise en relation de transport avec un VTC ou un véhicule Loti. De son côté, Uber est toujours en quête de rentabilité, accumule les échecs judiciaires et essuie aujourd’hui un violent revers dans la bataille politique qu’il a engagée. Profitant des perturbations occasionnées aux USA par les manifestations contre la nouvelle politique migratoire pour faire flamber son algorithme de majoration tarifaire, la plate-forme numérique s’est vue sanctionnée par les manifestants anti-Trump qui, en signe de contestation, ont désinstallé en masse son application. La campagne #DeleteUber – désinstalle Uber – orchestrée par son concurrent Lyft a propulsé ce dernier en tête des téléchargements, lui permettant de dépasser pour la première fois la célèbre multinationale. Pour se dédouaner, Uber multiplie les promesses compensatoires mais l’incendie ne semble pas près de s’éteindre…