Réunissant à chaque édition plus de 5 000 visiteurs, le Salon des taxis est l’un des temps forts du secteur. Stands, conférences, animations, centre d’essais… Marc Szperling, le commissaire de l’exposition, en est le chef d’orchestre.
Quelles perspectives se dégagent de cette édition du Salon ?
Cette 12e édition est la plus grande que nous ayons réalisée. 1 000 m² de plus qu’en 2013. C’est indéniablement le signe d’un intérêt croissant des fournisseurs de la profession du taxi. Cela devrait dire des choses positives à tous les chauffeurs qui s’interrogent sur leur avenir professionnel. Non, la profession du taxi ne se meurt pas, elle est même en croissance constante depuis la première édition du salon en 1998. L’arrivée des VTC, ou plus exactement l’arrivée sur le marché des applications de mise en relation entre un véhicule disponible avec chauffeur et un client demandeur, a bouleversé le paysage concurrentiel. Malgré le légitime agacement des taxis face à cette concurrence inéquitable, cela a bien montré aux professionnels que la demande était loin d’être entièrement satisfaite et que la prestation de certains chauffeurs pouvait encore largement s’améliorer au bénéfice de toute la profession. À mon avis, le nombre des taxis et leur visibilité partout en France leur assurent une longévité qui sera garantie par l’autorité de tutelle. La concurrence s’opèrera effectivement mais elle sera cantonnée à des marchés de plus en plus spécialisés où la clientèle est de plus en plus exigeante.
La modernité du taxi est-elle en marche ?
Les taxis, comme tous les prestataires de services, sont tenus de s’adapter à la modernité que réclame la clientèle. Les pouvoirs publics en ont conscience et souhaitent accompagner la profession dans cette voie. C’est ce que la loi du 1er octobre me laisse à penser. Reste à l’ensemble des parties à s’accorder sur la définition que l’on veut bien donner au mot « modernité ». Les technologies progressent et s’y adapter est le sens qu’il faut suivre. Toute tentative de bridage serait vouée à disparaître. Pour autant, il faut évoluer en gardant une vision à long terme des besoins. La mise en place de l’open data est, selon moi, un élément tangible de cette vision lointaine. C’est en tous les cas un signe volontaire fort.
HM