Le « partage-collaboratif » : une mode folle

« Aujourd’hui, quelqu’un qui veut quelque chose, avec tous les moyens de communication à sa disposition, le veut tout de suite. Par principe, il ne veut plus attendre, quel que soit le produit qu’il désire. Les organisations professionnelles taxis ont été très sensibles à l’évolution des moyens de communication et des innovations technologiques. Mais le taxi, par sa condition d’artisan, dans son habitude, travaille de façon individualiste. La seule solution que nous avons est de nous regrouper, de nous structurer afin d’assurer le meilleur service à la clientèle. […] Le conseil que nous pouvons donner – car nous en avons été victimes –, est de ne pas attendre d’être contraints à la réforme. Que votre profession essaie d’être force de proposition. Qu’elle se remette en question pour se moderniser et améliorer la satisfaction de la clientèle. […] À nous de tisser un lien très fort avec notre clientèle afin qu’ils ne puissent plus jamais se passer de nous ! », indiquait Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du taxi – FNDT, invité au 69e congrès de l’ordre des experts-comptables qui s’est déroulé début octobre à Lyon. Experts-comptables, avocats, notaires… : les professions réglementées s’organisent pour ne pas voir leurs entreprises et leurs emplois dépecés par des multinationales prédatrices. Avant même que l’ensemble des mesures de la loi taxis/voitures avec chauffeur ne soit applicable, les taxis n’ont pas hésité à prendre en main leur modernisation.
Et l’opinion publique, que l’on confond trop souvent avec la clientèle, commencerait à prendre conscience de la situation. C’est en tout cas ce que laissent espérer les propos de l’économiste Dean Baker, directeur du groupe de réflexion progressiste Center for Economic and Policy Research (CEPR) dans son interview du 27 mai dernier repris par le site de décryptage d’information @rrêt sur images : « L’économie du partage, symbolisée par des entreprises comme Airbnb et Uber, est la dernière folie à la mode […] mais les commentateurs oublient la réalité : ces nouveaux modèles économiques sont largement basés sur le fait de contourner les réglementations et enfreindre la loi. […] Amer, l’économiste conclut que « pour l’instant, ces sociétés n’ont pas constitué un apport net à l’économie et à la société, mais ont simplement aidé une bande d’arnaqueurs. Tous les autres y perdent, en supportant un fardeau fiscal plus important… ou en étant obligé d’habiter à côté d’un appartement qui devient un hôtel clandestin bruyant. » »

Hélène Manceron

Lire l’article d’@rrêt sur images : http://bit.ly/1yIpEJD

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