Association pour la valorisation et la défense du métier, la Team Taxi se mobilise pour promouvoir le service taxi. À l’initiative de plusieurs actions, ses membres se sont mobilisés le 8 février dernier pour dénoncer les conditions de prise en charge à l’aéroport d’Orly. Volontaires pour sauvegarder la pluralité de la profession, ils sont engagés pour l’activité, la mobilité et la sécurité du taxi. Le point avec Walid Hanida, président.

Quelle est la motivation de la Team Taxi ?
La Team Taxi est une association fondée par des chauffeurs de taxi réunis autour d’un projet commun : œuvrer de manière collégiale afin de défendre la profession. Nous ne faisons pas de politique, sommes résolus à rester concrets et refusons d’accepter l’inacceptable. La représentativité de notre profession est en perte de vitesse. C’est un frein à la défense comme au développement de notre métier. Nous restons interloqués par le refus des organisations professionnelles historiques d’intégrer les forces vives de la nouvelle génération. Nous tenons à la démocratie participative. La solidarité des membres de la Team Taxi repose sur l’entraide, le dialogue et le respect. Nous œuvrons ensemble chaque jour grâce aux compétences de chacune et de chacun.
Quelles actions promouvez-vous ?
Notre objectif est de reconquérir les espaces d’activité où nos clients nous attendent : gares, aéroports mais aussi stations, sans oublier les conditions de maraude. Ces piliers de notre activité s’effondrent petit à petit. La Team Taxi a la volonté de réinvestir le terrain. L’invisibilité des stations, c’est l’invisibilité des taxis. Plusieurs de nos adhérents se sont mobilisés pour effectuer un recensement complet des stations de notre zone de prise en charge. Nous avons également établi un audit des accès à ces stations ainsi qu’aux lieux de forte activité afin d’en optimiser la desserte. Il faut s’adapter aux nouvelles habitudes des clients. Nous proposons des rénovations ainsi que de nouvelles implantations afin que les stations soient en adéquation avec la demande de mobilité. Nous présenterons prochainement ces travaux à la Mairie de Paris. Les taxis doivent être force de proposition sinon les projets se développeront sans nous. Le taxi est l’adaptation par excellence. C’est la force de notre métier. Il faut cultiver cette présence dans l’espace public.
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans un combat judiciaire ?
Nous sommes déterminés à engager une procédure devant le Conseil d’État quant à la responsabilité de l’État dans la non-application de la réglementation T3P qui impose le retour au garage des VTC. La défaillance de l’État en matière de contrôle et de respect de la loi cause un lourd préjudice à notre profession. Nous mutualisons nos forces pour financer cette procédure et collecter les preuves irréfutables de cette activité illégale des VTC. Dans un premier temps, nous avons sollicité le ministère des Transports sur cette question mais si nous n’obtenons pas de réponse, nous saisirons le Conseil d’État. La maraude – peu importe sa définition – est une exclusivité du taxi. Nous sommes obligés de nous battre pour faire respecter la réglementation. Nous défendons l’application du principe européen qui dit clairement que ce qui est illégal « hors ligne » est illégal « en ligne ».

HM

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