Femmes taxi, l’égalité progresse

Alors que les débats sur la réforme des retraites s’attachent notamment aux conditions de départ des femmes, la journée internationale des droits des femmes du 8 mars prochain offre l’opportunité de faire le point sur l’évolution des inégalités hommes-femmes. Si les entreprises de plus de 1000 salariés doivent déjà transmettre au ministère du Travail le calcul des « écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes parmi leurs cadres dirigeants et les membres de leurs instances dirigeantes », qu’en est-il dans l’entreprenariat ? Les métiers de la route et particulièrement le taxi se déclinent-ils aujourd’hui au féminin ?

Une égalité à conquérir
La féminisation de l’entreprenariat se confirme. Selon l’Insee, les femmes représentent désormais 43 % des micro-entrepreneurs et même 55 % des créateurs d’entreprise individuelle. « Dans la construction, les femmes représentent à peine 8,8 % des dirigeants, dans les transports tout juste 10,5 % et dans l’information et la communication un petit 17,5 %. En revanche, elles sont majoritaires à 53,9 % dans les services, et quasiment à parité avec 47,6 % dans la santé, l’action sociale et l’enseignement », révèle l’institut. Organisant le trophée « Madame artisanat », la CMA France estime qu’un quart des entreprises artisanales sont dirigées par des femmes. Mais les chiffres sont biaisés par le rôle de conjoint collaborateur que de nombreuses femmes assument au côté de leur partenaire.
Taxi au féminin
Métiers traditionnellement à dominante masculine, les professions de l’automobile et de la route restent à conquérir par la gent féminine. En 2021, la préfecture de police de Paris estimait que 5 % des demandes de cartes professionnelles avaient été formulées par des femmes. Major du secteur, G7 s’engage à féminiser sa communauté de chauffeurs et se fixe un objectif d’augmenter à 10 % la part de conductrices au sein de sa flotte à l’horizon 2030. « G7 met en place une filière d’accès simplifiée pour les candidates au métier de chauffeur de taxi, déploie un plan de communication pour féminiser l’image de la profession et instaure la création d’un « Comité G7 au Féminin » pour faciliter l’accompagnement des femmes chauffeures dans leur quotidien. »
Franchir le cap
Rien de tel pour casser les préjugés que de laisser parler les femmes chauffeurs de taxi. « J’étais dans le social. J’ai trop traîné avant de faire le taxi. Au début, je faisais des remplacements pendant les samedis et les vacances. Aujourd’hui, mon objectif est d’acheter une licence afin de poursuivre ma carrière », explique Marie-Cécile. « J’ai été séduite par l’indépendance et la liberté qu’offre ce métier. Je n’habite pas Paris mais je voulais devenir taxi parisien car je trouve que cela sonne bien, que c’est un synonyme d’excellence », témoigne Charlène. « Le métier de taxi m’apporté une sécurité familiale car j’adapte mon travail à mes impératifs. Mon affiliation à un central radio me permet une protection dans l’exercice de mon travail. En général, les relations avec mes collègues masculins se passent bien. Nous faisons le même métier et nous avons le même compteur ! » précise Marie-Cécile avant de conclure : « Osez ! Nous sommes des courageuses. La personne qui ne se trompe pas est celle qui n’essaie pas. »
HM

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