Depuis le 1er novembre dernier et jusqu’au 31 mars 2026, la loi Montagne II impose pour circuler dans les zones montagneuses de 14 régions un équipement spécifique des véhicules. Initié en 2021, ce dispositif a pour objectif le renforcement de la sécurité des usagers face aux risques liés à la conduite sur routes enneigées ou verglacées. Si le défaut d’équipement n’est pas encore verbalisable, un équipement adapté est essentiel pour éviter les refus d’accès aux routes et la prise charge par votre assurance en cas de sinistre.
Zones concernées
Les préfets des massifs montagneux ont établi la liste des communes dans lesquelles un équipement des véhicules devient obligatoire en « période hivernale » dans les départements suivants : Ain, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Aveyron, Bas-Rhin, Cantal, Doubs, Drôme, Haut-Rhin, Haute-Garonne, Haute-Loire, Haute-Saône, Haute-Savoie, Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Isère, Jura, Loire, Lozère, Moselle, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Rhône, Savoie, Tarn, Territoire de Belfort, Var, Vaucluse et Vosges. La circulation et l’accès à 4173 communes sont concernés [consulter la carte et la liste des communes]. Des panneaux de signalisation indiquent les entrées et les sorties des zones où l’obligation s’applique. Cette signalisation complète le panneau routier B26 représentant une roue chaînée sur fond bleu qui signifie que sur des routes enneigées, y compris hors période hivernale, le port – et non la simple détention – de chaînes est obligatoire. « Sauf port exclusif de chaînes précisé sur panonceau, les véhicules possédant les équipements prévus par la nouvelle réglementation seront réputés satisfaire à l’obligation instaurée par le panneau B26 », précise la Sécurité routière.
Trois options d’équipement
Selon votre fréquence de circulation dans les zones concernées, la réglementation permet de choisir un dispositif antidérapant amovible – chaînes à neige métalliques, « chaînes textiles » communément appelées chaussettes à neige – ou 4 pneumatiques adaptés. Pour les dispositifs amovibles, il en faudra au moins deux pour équiper les roues motrices et bien vérifier qu’ils sont adaptés à la taille de vos roues ainsi qu’à l’espace entre la roue et la carrosserie. Ils devront être stockés à bord du véhicule et prêts à servir dès lors que le trajet emprunte un axe dans les zones concernées par la disposition réglementaire.
- Les chaînes métalliques sont considérées comme très efficaces, résistantes pour un usage fréquent et présentant la meilleure adhérence et tenue de route en cas de fort enneigement ou de route verglacée. À noter que la vitesse avec cet équipement est limitée à 50 km/h, qu’il est plus onéreux que les chaînes textiles et plus difficile à poser. Même si les fabricants ont amélioré leurs dispositifs, le chaînage sur le bord d’une route enneigée par temps froid reste un exercice difficile pour lequel il est recommandé de s’exercer avant.
- Les chaussettes à neige textiles sont quant à elles destinées à un usage occasionnel ou d’urgence. Elles ont l’avantage d’être plus simples à poser, moins onéreuses mais elles sont moins efficaces que les chaînes en cas de fort enneigement et ont une durée de vie plus courte car elles se dégradent rapidement sur bitume sec.
- Depuis l’hiver 2024-2025, seuls les pneus homologués 3PMSF (3 Peak Mountain Snow Flake) sont admis. Ils sont identifiables par leur marquage du « symbole alpin », illustré par une montagne à 3 pics contenant un flocon de neige. Ils offrent une sécurité optimale. Vous devrez équiper les 4 roues du véhicule et anticiper leur stockage à la fin de la saison. Les pneus 4 saisons et autres « pneus neige » non estampillés 3PMSF sont considérés comme des pneus classiques et devront s’accompagner de la détention d’un des deux dispositifs amovibles à bord du véhicule.
Pour l’hiver 2025-2026, aucun décret n’officialise l’application de l’amende de 135 € prévue par la loi. Les forces de l’ordre privilégient la pédagogie mais peuvent refuser l’accès à une zone réglementée si votre véhicule n’est pas équipé. En cas d’accident, votre assureur pourrait réduire ou refuser l’indemnisation si le défaut d’équipement est jugé responsable. Par exemple, sans preuve d’un équipement conforme (facture de pneus 3PMSF ou présence de chaînes), les frais de remorquage ou de réparation resteraient à votre charge. Alors, sortez couverts !
HM
Plus d’infos :
Carte des zones à équipements hivernaux obligatoires – Accéder à securite-routiere.gouv.fr










