Le 4 avril dernier, sur la péniche Étoile de Paris accostée au pied de la tour Eiffel, la CSNERT – Chambre Syndicale Nationale des Entreprises de Remise et de Tourisme – a profité de son assemblée générale annuelle pour célébrer ses 80 ans. Dénonçant l’amalgame avec l’activité des chauffeurs affiliés aux plateformes, l’organisation patronale a fait le point sur son actualité, accueilli des invités d’honneur et ses partenaires ainsi que renouvelé ses instances.
Grands remisiers dans l’âme
Si la dénomination VTC leur colle à la peau depuis qu’en 2009 la loi Novelli – amplifiée par le régime d’autoentrepreneur – a dissous leur spécificité, les membres de la CSNERT revendiquent leur identité de « Grande remise ». Utilisant des véhicules d’exception, prodiguant un service d’excellence, employeurs de nombreux salariés pour le transport haut de gamme de clients fortunés, ces chefs d’entreprises de transport dénoncent l’amalgame avec les chauffeurs de tout poil dont les plates-formes numériques disruptives font leur business. Affirmant leur différence en promouvant le label VTC-Limousine dans le cadre du label Qualité Tourisme institué par la loi Grandguillaume, ils dénoncent l’hémorragie des VTC qu’ils considèrent faire du « taxi déguisé » et demandent la création d’un macaron spécifique permettant de les distinguer. Victimes collatérales, leurs entreprises au nombre restreint sont désormais exclues de nombreuses voies de circulation à Paris comme dans les capitales régionales. Une entrave au service sur mesure prodigué à leurs clients qu’ils contestent judiciairement.
Une singularité dans le T3P
A contrario des chauffeurs des plateformes, les « GR », comme on les surnomme, sont des employeurs. Depuis 2022, la CSNERT participe au dialogue social sur la convention collective IDCC 2219 des entreprises catégorisées 4932z, une « extension sauvage » de la convention collective des taxis parisiens qui s’impose désormais à tout le T3P. Appliquant jusqu’alors la convention collective des transporteurs routiers, l’organisation patronale souhaite aujourd’hui une prise en compte des spécificités de ses entreprises affiliées. D’autant que ces dernières sont contraintes d’utiliser Mobilic, la plateforme numérique gouvernementale de suivi du temps de travail dans le transport routier léger, pour surveiller et permettre le contrôle de l’activité de leurs salariés.
Vitalité prometteuse
Le travail, l’engagement et la personnalité de Camille Réchard, le président sortant, n’ont pas manqué d’être salués par son successeur Serge Payen. Conviant partenaires et invités d’honneur à partager leurs expertises, l’assemblée générale a partagé un moment d’exception avec Anne-Cécile Bellanger et Éric Hannebert d’ADP, Sylvie André, responsable de la sous-direction de la régulation et de la performance durables des transports routiers de la DGITM du ministère de l’Aménagement du territoire ; Mathilde Caron-Peugniez responsable de la start-up MOBILIC ; Alexis Gibergues, président de l’OTRE – Organisation des Transporteurs Routiers Européens – qui représente l’ensemble des métiers de la branche des transports routiers et des activités auxiliaires ; Laurent Munerot, président de la CNAMS, Confédération Nationale de l’Artisanat des métiers de Service et de Fabrication ; Thomas Thévenoud, ancien ministre et rapporteur de la loi du 1er octobre 2014 ainsi que Laurent Grandguillaume, ancien député et rapporteur de la loi du 29 décembre 2016. Les partenaires ont présenté leurs offres dédiées : Mercedes-Benz France et sa Classe E, élue voiture la plus sûre du monde en 2024, la MFA, le constructeur DS et la nouvelle DS n°8, BMW et sa BMW i7, BYD, JLR Jaguar Land Rover, Waynimum, éditeur de logiciel pour « le transport de personnes à valeur ajoutée VTC et autocaristes », CM2C, centre de la médiation de la consommation et conciliateur de justice, et la société de location de véhicules haut de gamme White Gloves. HM










