Réunis à la Faculté des Métiers d’Évry, les taxis de l’Essonne sont venus nombreux ce samedi 8 mars à l’assemblée générale annuelle du SATE 91, Syndicat des Artisans Taxis de l’Essonne, organisation professionnelle majoritaire dans le département. Partageant un moment convivial entre collègues avec les nombreux partenaires invités, ils ont échangé sur les problématiques de leur profession et notamment sur l’avenir des transports conventionnés par l’Assurance maladie.
Vitalité d’un syndicat de terrain
Chaque année, c’est le même rituel : l’assemblée générale des taxis de l’Essonne est le temps fort pour les chefs d’entreprise du département. Toute l’équipe du SATE 91 s’était mobilisée pour recevoir la bonne centaine d’adhérents ayant réservé leur journée pour l’occasion. Chaleureux et amical, l’accueil était accompagné d’un cadeau choisi spécifiquement pour le quotidien des taxis : un porte-documents, les bulletins de l’année et, pour les nouveaux adhérents, un kit anti-crevaison bien pratique.
Des partenaires au rendez-vous
Animés par Sergio Coutinho, président du SATE 91, Jacques Meunier, conseiller technique et Didier Hogrel, président d’honneur, les débats ont débuté par la présentation des partenaires de l’organisation professionnelle. Hyundai Cap-Fournier, concessionnaire de la marque qui développe un accueil privilégié aux taxis essonniens sur ses sites de Corbeil-Essonnes, Étampes et Melun ; Jeannin Automobile, concessionnaire Volkswagen, Audi, Skoda, Nissan et Mazda situé au Vert-Saint-Denis ; le concessionnaire Car Lovers qui distribue la marque Toyota à Corbeil-Essonnes, Morsang-sur-Orge et Étampes. La MAT Assurance, seule mutuelle d’assurance qui offre l’opportunité aux taxis d’une gestion en droit commun de leurs dossiers de sinistres, évitant ainsi les hausses de garantie et les radiations abusives, était comme d’habitude au rendez-vous. Appsolu, « l’application pour groupement de taxis agile & performante », a présenté ses nouveaux développements tels que Taxi club et Appsolu transports conventionnés. Instavox, qui déploie des systèmes de radiocommunication professionnelle, était également présent ainsi que Garance, le groupement mutualiste de protection sociale, qui propose des solutions de retraite, épargne et prévoyance.
Des débats marqués par l’inquiétude
Si les participants ont validé le rapport moral et le rapport financier de leur organisation professionnelle à l’unanimité ainsi que leur affiliation à la nouvelle fédération FFDT (Fédération Française Du Taxi), les débats ont été mobilisés par l’évolution des conditions de conventionnement pour les transports de malades pris en charge par l’Assurance maladie. Répondant à l’inquiétude des taxis essonniens, le président de la FFDT, Gilles Alonso, a présenté la stratégie soutenue par la fédération. « Les objectifs de la caisse sont la baisse du budget afin de résorber les hausses à venir. Le transport par taxi représente 42 millions de trajets réalisés. Le nombre de transports a augmenté inéluctablement de plus 30 % au cours de ces 5 dernières années. L’Uncam doit faire 300 millions d’économie sur trois ans sur les transports par taxis, VSL et ambulances. Si nous n’apportons pas de solution, ils vont en trouver pour nous ! » « L’Assurance Maladie ne veut plus payer de retour à vide comme c’est le cas dans la facturation des VSL. Pour garder nos tarifs et participer aux économies, la FFDT propose de mettre en place une franchise sur chaque course conventionnée. Le taxi donnerait temporairement 1 € de franchise par course, développerait le transport simultané – facteur d’une meilleure rentabilité pour les taxis comme d’économies pour la Caisse et dont nous pouvons majorer le prix – et enfin, participerait à la lutte contre la fraude en facilitant la traçabilité des transports. La prise en charge du transport de malades est financée par de l’argent public, il est normal de justifier son utilisation. La géolocalisation permettrait de faire des économies ainsi que de valoriser le travail des taxis en fonction des kilomètres parcourus. Nous pourrions ainsi faire remonter des données sur le transport conventionné par taxi afin de faciliter la compréhension de la réalité du terrain et d’ajuster les efforts », a-t-il exposé. Affirmant son opposition à la suppression des tarifs taxis pour la facturation des transports conventionnés, l’auditoire a déploré la pression et une surenchère d’exigences de l’Assurance maladie.
HM
























