Alors que la rentrée scolaire est imminente, la deuxième mi-temps des JOP 2024 reste à réussir. Si l’enjeu est de taille pour les taxis équipés pour le transport de personnes à mobilité réduite, les conditions de circulation encore exceptionnelles demeurent un enjeu pour les taxis d’Île-de-France. Tandis que les autorités néerlandaises viennent de prononcer une amende record contre Uber, les taxis lyonnais dénoncent le parasitisme des plateformes VTC qui usurpent l’appellation taxi.
JOP : dernière ligne droite
Avant la cérémonie de clôture des jeux Paralympiques programmée le 8 septembre prochain, les mesures de sécurité, les restrictions de circulation et les voies réservées olympiques et paralympiques (VROP) ont été réactivées pour ce second volet de l’événement planétaire. Jusqu’au dimanche 8 septembre, les VROP seront actives sur la A4 entre Collégien et la Porte de Bercy, la A12 entre Rocquencourt et Montigny-le-Bretonneux et la A13 entre Saint-Cloud et Rocquencourt. Jusqu’au 11 septembre, elles seront maintenues sur l’autoroute A1 entre Paris Charles-de-Gaulle et la Porte de la Chapelle, le boulevard périphérique intérieur/extérieur, de la Porte de Sèvres à la Porte de Bercy dont les sorties Porte Maillot en intérieur et Bois de Boulogne en extérieur seront exclusivement dédiées aux voies réservées ; enfin, sur la RN13 entre Porte Maillot et La Défense. L’épreuve de paratriathlon, dont le départ et l’arrivée étaient organisés au pont Alexandre III, a perturbé le retour des vacanciers, mais gare à celle de paracyclisme sur route qui se déroulera du 3 au 7 septembre sur les communes de Clichy-sous-Bois, Coubron (93) et Courtry (77). Enfin, le marathon paralympique aura lieu le dimanche 8 septembre au départ du parc Georges-Valbon de La Courneuve (93), traversera les villes de Dugny, Stains, Le Bourget, Drancy, Bobigny, Pantin, Aubervilliers et Saint-Denis pour une arrivée sur l’Esplanade des Invalides de Paris. [Détails et cartes des parcours dans le communiqué de la préfecture de police de Paris]
Taxis de Lyon contre le parasitisme
Suite à l’arnaque de nombreux clients, le scandale a éclaté dans la presse locale. L’escroquerie est bien connue des taxis de l’Hexagone. Des clients cherchent sur Google à se mettre en relation avec un taxi et se retrouvent captés par des sociétés qui usurpent l’appellation « taxi ». En février dernier, le directeur général de la compagnie Taxi lyonnais donnait déjà médiatiquement l’alerte en dénonçant des sites internet « miroirs », sans mention légale ni conditions générales, qui copiaient la charte graphique, le logo et le nom commercial des compagnies de taxis pour renvoyer la demande des clients vers des plateformes téléphoniques localisées à l’étranger… « Il est important que Google différencie les deux métiers, taxi et VTC. C’est devenu un peu le far west, dans la vraie vie et sur le numérique », explique Mourad Bendriss, président de l’UNT Rhône au journaliste du Progrès. « Cela fait au moins trois ou quatre ans qu’ils nous volent des milliers de clients par mois », complète-t-il. Le directeur adjoint de la direction départementale de protection des populations rappelle que la pratique commerciale trompeuse est un délit pénal pour lequel les contrevenants encourent une interdiction d’exercice d’une durée de cinq ans et une amende de 300 000 €, alors que deux affaires sont actuellement devant la justice. Le 17 juillet dernier, une société de VTC faisant apparaître le terme « taxi » sur son site internet a été condamnée par le tribunal de commerce de Lyon pour concurrence déloyale et un autre délibéré est attendu pour début septembre pour le même fait de parasitisme.
290 millions d’euros d’amende pour Uber
Le 22 juillet dernier, en coopération avec la Cnil, l’autorité néerlandaise de protection des données a prononcé une amende record de 290 millions d’euros à l’encontre des sociétés Uber B.V. et Uber Technologies, Inc. pour avoir transféré illégalement des données personnelles hors de l’Union européenne, et notamment vers les États-Unis (données de localisation, documents d’identité… et données de santé !) des chauffeurs VTC collaborant sur leur plateforme. « Il s’agit de la seconde plainte engagée contre Uber, la première ayant abouti à la condamnation de la plateforme à 10 millions d’euros, en janvier 2024, pour ne pas avoir suffisamment informé les chauffeurs VTC du sort de leurs données personnelles, massivement collectées sur la plateforme et de leurs droits d’accès, sur le fondement des articles 12 et 13 du RGPD. Deux autres plaintes sont encore à l’instruction, concernant notamment la déconnexion automatique des chauffeurs, sans intervention humaine, également attentatoire au RGPD », a déclaré dans un communiqué du 26 août la Ligue des droits de l’Homme qui a soutenu l’action judiciaire des 170 chauffeurs VTC à l’initiative de cette plainte. Le syndicat de VTC INV-FO et la Ligue des droits de l’Homme envisagent d’engager une action de groupe contre Uber pour permettre aux 40 000 à 50 000 chauffeurs en France, tous victimes de ces mêmes infractions, d’être indemnisés au regard des préjudices subis.
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