Tandis que les athlètes performent aux compétitions des jeux Olympiques, les taxis d’Île-de-France semblent boire le bouillon. Alors que de nombreux chauffeurs se sont organisés pour assurer le service en cette période estivale exceptionnelle, leur activité se voit entravée par l’événement. Face à cette situation, les organisations professionnelles taxi ont interpellé le ministre délégué aux Transports.
Effet d’éviction
Annonçant la venue de 11,3 millions de visiteurs venus de l’Hexagone et du monde entier, les organisateurs promettaient des retombées économiques d’envergure afin d’inciter les acteurs du tourisme à se mobiliser pour l’événement. Mais, depuis le début du mois de juillet et alors que les compétitions ont débuté depuis une semaine, les taxis parisiens travaillent au tiers de leur capacité. Même phénomène de baisse de chiffre d’affaires pour les restaurateurs et les commerçants qui se plaignent des contraintes que fait peser le déroulement des épreuves sur la région Île-de-France. Si les supporters des JO font masse devant les caméras, l’annonce de l’importance de l’événement et les désagréments anticipés, même à tort, semblent avoir dissuadé la clientèle de loisirs et professionnelle de venir dans la ville durant cette période. En outre, encouragés par la communication gouvernementale, de nombreux citadins sont partis en congé ou se sont organisés en télétravail, entraînant une baisse additionnelle de l’activité.
Budgets tronqués
Doublement du prix du ticket de métro, augmentation des « produits plaisir » – bières, sodas, pizzas et snacks, etc. –, sans parler de celui du logement « + 314 % d’augmentation entre juillet 2023 et juillet 2024 » du prix des chambres en établissement hôtelier avait alerté l’adjoint à la mairie de Paris chargé du tourisme : les spectateurs des Jeux ont beau avoir la réputation de dépenser plus, pas sûr que leur budget soit extensible à l’infini. Déjà, les grands magasins parisiens s’impatientent d’accueillir la manne annoncée de clientèle. Alors que les tarifs des taxis n’ont pas été revalorisés pour l’événement malgré la revendication portée par leurs organisations professionnelles, de nombreux chauffeurs commencent à regretter leur choix d’être restés travailler cet été.
Circulation aléatoire
Alors que les taxis peuvent utiliser les voies olympiques, l’accidentologie de ces voies fait les gros titres des médias. Changements de file inopinés et utilisation abusive par certains automobilistes augmentent les risques d’accident, notamment sur le périphérique. Bien que la circulation se révèle, contre toute attente, plutôt fluide, les fermetures d’accès aux abords des sites de compétition occasionnent de nombreux détours.
Mobilisation du métier
Si les organisations professionnelles taxis ont participé à préparation de l’événement mondial afin de permettre aux chauffeurs d’assurer leur mission de service public, elles se mobilisent aujourd’hui pour dénoncer « un préjudice anormal et clairement lié directement aux Jeux ». Sollicitant le ministre délégué en charge des Transports, Patrice Vergriete, elles – FNAT, FNDT, FNTI, UNT et UNIT – demandent dans un courrier adressé ce 31 juillet que « les taxis soient éligibles à un fond de compensation financière » afin de soutenir les chauffeurs.
HM
Partenaire 100% NEWS TAXIS :
Retrouvez les éditions digitales téléchargeables gratuitement à partir du 15 septembre prochain.
D’ici là, restez en veille de l’actualité 100% TAXIS par emailing !












